Visite à l'Antarctique

Rapport de la Commission SMD

Reunion de londres

Rapport de la Commission SMD


Stockholm
05-06 septembre 2008

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Visite à l'Antarctique

Membres de la Commission voyagent à l'ANTARCTIQUE

21-23 MARs 2008

En rapport avec la réunion de la Commission au Chili, un groupe des participants  s’est rendu...

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Commission pour une Société mondiale durable

Avec les Conférences de Poznan, de Copenhague et l'avenir dans sa mire, la Commission s'est réunie à Stockholm

05-06 septembre 2008

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Latifa Perry

Réunion à Stockholm de la Commission de l’Internationale Socialiste pour une société mondiale durable

 

Les membres de la Commission pour une société mondiale durable réunis à Stockholm les 5-6 septembre, accueillis par le Parti social-démocrate suédois, SAP, ont lancé l’avertissement comme quoi on ne peut pas laisser le déclin économique mondial ralentir le rythme des engagements face au changement climatique et ont demandé à la communauté internationale de produire des résultats concrets débouchant sur un accord lors de la Conférence des Nations Unies des parties signataires de la Convention sur le climat (COP-14) devant se dérouler à Poznan en décembre prochain. (Déclaration)

 
Point médian – passer des mots aux actes
 

Goran Persson, Co-président de la Commission et ancien Premier ministre suédois, a accueilli les membres de la Commission à Stockholm en les encourageant en passer à la seconde phase de leur travail au cours de laquelle des décisions difficiles devront être prises pour adopter une stratégie progressive pour « une politique internationale face à un problème international ». La Commission, affirmait-il, doit prendre parti sur les questions cruciales et d’influencer les négociateurs de l’accord qui doit être atteint à la Conférence de l’ONU à Copenhague en décembre 2009 pour pouvoir le mettre en œuvre avant l’expiration du Protocole de Kyoto. En présentant une vision politique claire et accessible de la famille social démocrate mondiale et en engageant l’opinion publique comme les politiciens, il pense que la Commission pourrait faire une différence grâce à son travail.

 

Trouver un accord sur les grandes questions

 

Ricardo Lagos, Co-président de la Commission, ancien Président du Chili et Emissaire du Secrétaire général des Nations Unies sur l’évolution climatique, a réfléchi au résultat des Conférences des Nations Unies sur le changement climatique organisées à Bangkok, Bonn et récemment Accra en août dernier. Il estimait que de nombreuses propositions positives ont été faites et que des progrès ont été accomplis concernant la déforestation et les stratégies sectorielles, mais que les engagements devraient maintenant être confirmés au cours de négociations officielles. Ceci exige des accords dans toute une gamme de domaines, y compris pour savoir qui mesurera le respect des engagements, comment engager la responsabilité des parties non conformes, comment financer les technologies propres et les critères de définition des objectifs de réduction des émissions de carbone dans différents pays, entre autres choses.

 
Solidarité Nord-Sud
 

Luis Ayala, Secrétaire général de l’Internationale Socialiste, s’est exprimé sur la question des transferts de technologie et de renforcement des capacités, question prioritaire dans le programme de discussions de la Commission, comme ce sera le cas à la Conférence des parties signataires de la Convention sur le climat à Poznan en décembre. Il a affirmé que l’engagement du transfert de technologie et de renforcement des capacités est le pivot de la contribution des social démocrates dans ce processus et se trouve au cœur même des relations Nord-Sud. Le message social démocrate est un message de solidarité, les propositions visant à faire progresser la question, par exemple en recommandant de transformer certaines portions de la dette des pays en développement en fonds destinés aux programmes de développement économique vert et d’adaptation à l’évolution climatique.

 
La crise économique en tant qu’opportunité
 

Cristina Narbona, Ambassadrice espagnole à l’OCDE et ancienne ministre de l’Environnement, a déclaré que de nombreuses personnes craignaient que la crise économique actuelle ne nuise aux progrès des engagements en matière de changement climatique mais espérait que cette crise serait considérée comme une opportunité bien nécessaire pour réorienter l’économie internationale. Les socialistes, affirmait-elle, offrent un discours différent, qui fait évoluer le paradigme économique actuel vers une meilleure justice. Dans cette optique, par exemple, l’adaptation d’un pays en développement au changement climatique est une question d’égalité de base. De toute évidence, les fardeaux doivent être partagés et l’Union européenne a réalisé des progrès dans la définition de sa stratégie régionale. Elle considérait néanmoins que les social démocrates devaient dénoncer les pays plus riches qui ne respectent pas leurs engagements.

 
Mettre en lumière le cas de l’Afrique
 

Mohamed El Yazghi, ministre d’Etat marocain, a affirmé qu’Accra avait permis aux voix africaines de s’exprimer et que les aspects positifs de la récente conférence étaient encourageants, mais que la vulnérabilité particulière du continent africain face à l’impact du changement climatique devait être soulignée en permanence. Les rapports indiquent clairement que les risques pour l’agriculture, l’infrastructure, la faune et les zones côtières de l’Afrique que représente l’augmentation des gaz à effet de serre sont bien plus importants qu’on ne le pensait auparavant, déclarait-il, citant des études estimant que 30 pour cent des infrastructures côtières africaines seront submergées d’ici 2080. Toute stratégie devra tenir compte des besoins futurs et actuels du continent, et l’adaptation exige visiblement des recherches supplémentaires.

 

Des préoccupations écologiques avec une dimension sociale

 

Elio Di Rupo, ministre d’Etat belge, se félicitait que l’opinion publique soit de plus en plus ouverte et engagée dans le débat sur le changement climatique et que les social démocrates puissent mener des initiatives concrètes pour s’attaquer au problème. Il existe des opportunités de dialogue à de nombreux niveaux – international, régional et local – et les politiciens social démocrates doivent se pencher sur le déficit social entraîné par le changement climatique, par exemple comment faire face à l’augmentation du coût des combustibles pour les personnes les plus vulnérables dans leur propre pays et comment encourager le développement durable et la solidarité dans les relations Nord-Sud. Le fait de souligner cette dimension sociale dans les propositions pratiques faites par les social démocrates permettrait de distinguer clairement notre message des soucis purement écologiques de nos homologues Verts.

 
Disséminer la technologie et l’expertise
 

Sergei Mironov, Président du Conseil de la Fédération russe, a déclaré que les efforts consolidés pour atteindre des accords sur la lutte contre l’impact des humains sur les problèmes climatiques devaient tenir compte du rythme rapide du changement. De nouvelles facettes apparaissent. Il a pris l’exemple d’études scientifiques identifiant la propagation de l’asthme et des allergies à cause de la montée des températures et de l’allongement des périodes de floraison. Des stratégies collectives sont plus que jamais nécessaires alors que le comblement du fossé technologique est une question cruciale. Dans l’esprit du renforcement des institutions internationales et de la complémentarité des différentes agences au sein du système des Nations Unies, il a proposé la création d’une institution qui se consacrerait à faciliter l’accumulation, la distribution et le transfert des technologies propres.

 
Reconnaître les meilleures pratiques
 

Aleksandr Kwasnievski, ancien Président polonais, a fait part de son idée comme quoi le travail politique important de la Commission pourrait être complété par la mise en valeur d’exemples positifs d’actions pro-environnementales efficaces. Il a présenté une initiative consistant à reconnaître et recommander des projets ou programmes œuvrant pour l’environnement. La mise en valeur d’actions pratiques de ce type, qu’elles soient menées par le gouvernement, les organisations écologiques, les scientifiques ou les militants individuels, pourrait développer la sensibilisation écologique et stimuler de nouvelles entreprises dans différents pays et régions.

 

Vivre en harmonie avec l’environnement – exemple pratique

 

Avant la réunion, certains membres de la Commission ont visité Hammarby Sjostad, projet d’urbanisme respectueux de l’environnement à Stockholm. Représentant une solution de vie urbaine durable grâce à l’intégration des systèmes de distribution d’eau, de gestion des déchets et d’énergie, une fois terminé le projet Hammarby Sjostad accueillera 25 000 personnes. Adoptant une stratégie de planification coordonnée faisant participer toutes les personnes concernées dès le début, ce projet a d’ambitieux objectifs environnementaux et a atteint son but – permettre aux habitants d’être respectueux de l’environnement en toute facilité, grâce à des installations de recyclage accessibles et d’excellents réseaux de transports en commun, entre autres. D’ici 2015, les personnes vivant dans ce quartier produiront la moitié de l’énergie qu’elles consommeront grâce à l’énergie produite par les déchets, y compris le biogaz. Cette visite fut suivie de débats des membres de la Commission, de Mona Sahlin, dirigeante du SAP et d’autres membres du comité exécutif du parti.

 
Les activités de la Commission
 

La Commission sera heureuse d’organiser son prochain séminaire en Afrique du Sud en novembre prochain et a décidé qu’une réunion devrait être organisée en rapport avec la conférence de l’ONU à Poznan, qui se déroulera du 1 au 12 décembre. Des ministres et représentants de la famille social démocrate mondiale y seront présents. Conformément à son programme d’activités défini pour 2009, cette réunion sera suivie par un séminaire en Chine. S'accordant sur les résultats de son Rapport devant être présenté en septembre 2009, les membres de la Commission soulignent que la vision d’une société mondiale durable va plus loin que les engagements pris à Copenhague en 2009 et concerne l’avenir à long terme du développement et de la croissance équitables et écologiques.

 
 
  
 




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