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CONSEIL DU MONTENEGRO

CONSEIL DU MONTENEGRO – Travailler pour un nouveau cadre global pour l’économie mondiale, la paix et la sécurité, la démocratie et l’environnement

29-30 juin 2009


Version pdf du Rapport


RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL AU CONSEIL
 
Introduction
 
J’ai le grand plaisir de présenter ce rapport au premier Conseil de notre Internationale qui se tient dans cette région dans la nouvelle République du Monténégro. Je voudrais d’abord exprimer ma profonde satisfaction aux deux partis membres de ce pays, le Parti des Socialistes Démocratiques et le Parti Social-Démocrate de nous accueillir tous les deux dans leur pays et pour leur chaude et fraternelle hospitalité avec laquelle ils ont accueilli cette réunion. Je veux particulièrement remercier le Premier Ministre Milo Djukanovic et le Président du Parlement Ranko Krivokapic qui, depuis le premier moment, ont assumé cette entreprise avec un grand enthousiasme et engagement.
 
Comme l’indique le premier thème du Conseil, l’économie mondiale, la recherche de la paix et de la sécurité, notre travail continu pour la démocratie et pour faire face aux défis de notre environnement, sont aujourd’hui au centre de nos discussions ici à Budva, et ont été au cœur de nos travaux durant la dernière période depuis le dernier Conseil.
 
L’économie mondiale
 
Dans les jours qui ont suivi la réunion du G20 à Londres, nous avons organisé une réunion de la Commission de l’IS sur les questions financières globales le 31 mars au siège des Nations Unies à New York. Le Professeur Joseph Stiglitz, Président de la Commission, a conduit les discussions sur la réponse sociale-démocrate globale à la crise. Considérant la nouvelle phase de la crise affectant les économies émergentes et en développement et l’urgence de la situation affectant beaucoup de personnes autour du monde, la Commission a convenu d’un message aux dirigeants du G20 appelant à une action collective décisive par la communauté internationale.
 
Critiquant les échecs des politiques et décisions économiques non régulées, aboutissant à des inégalités plus grandes autour du globe et de plus grands dommages pour l’environnement, la Commission a appelé à de nouvelles règles du jeu pour l’économie mondiale, demandant une action immédiate des dirigeants globaux pour restructurer, réguler à nouveau et réformer le système financier global. La Commission a appelé à des nouvelles normes pour la transparence et l’opportunité, ainsi qu’une charte pour la nouvelle Organisation Mondiale Financière pour avancer sur la régulation et globaliser son renforcement. La Commission a aussi appelé à la fermeture des paradis fiscaux.
 
Le cadre de crise du G20 était une étape en avant pour la recherche de réponses globales coordonnées par la communauté internationale, mais la Commission a convenu que le but dans le futur serait d’engager d’autres nations également dans un contexte plus large, dans la poursuite de solutions communes à la crise.
 
Une semaine plus tard, nous avons tenu une réunion du Comité de l’IS sur la Politique économique, le Travail et les Ressources Nationales au Parlement Britannique à Londres. Réagissant au G20, le Comité a accueilli les accords atteints sur l’extension de la régulation, le soutien à un Bureau de Stabilité Financière au sein du FMI et de la Banque Mondiale comme une première étape pour créer une Organisation Financière Mondiale que nous demandons. Discutant des efforts du G20 pour promouvoir une bonne gouvernance et offrir des incitations pour la régulation, le Comité a ajouté qu’il était important d’assurer des contrôles plus efficaces sur les activités des Agences de crédit.
 
Au sujet des nations en développement, le Comité a fait une demande aux membres du G20 pour satisfaire les objectifs du Millénaire pour le Développement et un engagement pour l’Afrique Subsaharienne comme nécessaire pour la protection des nations en développement, soulignant qu’il était inacceptable pour le gouvernement d’utiliser la crise financière comme un prétexte pour retarder l’aide financière. Suggérant que le format du G20 excluait toujours les Etats les plus pauvres, le Comité a appelé à la fois l’ONU et le G20 à aider l’intégration régionale et à accepter la participation de représentants régionaux dans le processus de décision globale, ainsi que la création d’un nouveau Conseil de Sécurité de l’ONU sur les questions Economiques, Sociales et Environnementales – un Conseil pour le développement durable.
 
Le Comité de l’IS sur la Politique économique, le Travail et les Ressources Nationales s’est réuni une nouvelle fois à Stockholm les 11-12 juin 2009 pour examiner l’expérience nordique dans ses discussions sur la construction d’un Etat Providence Global comme convenu au dernier Congrès de l’IS et de s’accorder sur une contribution du Comité à cette réunion du Conseil.
 
Avec des représentants du mouvement travailliste nordique, le SAMAK, le département norvégien du Travail et le Mouvement travailliste du Conseil économique de Suède, les membres du Comité ont engagé des débats approfondis et variés sur les diverses dimensions de l’expérience nordique les comparant aux différentes réalités nationales et traditions culturelles de leurs pays respectifs. Le concept d’Etat Providence Global, combinant la compétition du marché avec l’intégration sociale par le travail décent et des systèmes de sécurité sociale public, peuvent substantiellement s’inspirer de l’expérience des pays nordiques et un document spécifique sur cette question a été convenu par le Comité, avec un texte qui forme la base de la proposition du Comité pour un projet de résolution qui sera présenté au Conseil par le Président du Comité, Christoph Zopel.
 
Que le marché ne soit pas un organisme qui s’autorégule ne peut pas ôter la responsabilité d’établir des règles, et intervenir pour restaurer la stabilité économique est au centre de nos débats, cela est encore une fois réitéré fortement dans cette période dans tout ce que l’IS a produit sur l’économie mondiale.
 
Le 22 mai notre nouveau Comité, le Comité de l’IS pour la Cohésion Sociale, la Pauvreté et le HIV-SIDA s’est réuni pour la première fois pour avancer des arguments sur la crise financière dans l’économie mondiale qui devrait être plus juste, plus inclusive et avec plus de chances pour tous. Se réunissant au Parlement autrichien, présidé par Barbara Prammer, Présidente du Comité et membre du Parlement Autrichien du parti social-democrate d’Autriche, le Comité a traité d’un ordre du jour qui a regardé de plus près l’impact humain de cette crise sur les personnes et sur la pauvreté.
 
Dans ses discussions, le Comité a mis l’accent sur le besoin aujourd’hui pour des politiques donnant la priorité à la création de nouveaux emplois, l’amélioration de l’éducation et la formation, la protection des travailleurs dans l’économie informelle, et vers une nouvelle donne globale comprenant une régulation adéquate, des accords pour le commerce équitable et le travail décent.
 
La situation sérieuse qu’affronte Haïti a présenté un cas d’étude dans le besoin de résoudre les problèmes interdépendants des problèmes de pauvreté, de la discrimination et de la maladie, spécialement le HIV/SIDA. La situation critique des femmes a été mise en avant étant donné qu’elles sont extrêmement vulnérables dans ces domaines.
 
Les participants se sont accordé que la maîtrise de la pauvreté, la cohésion sociale et le HIV/SIDA est au centre des valeurs sociaux-démocrates qui placent l’être humain au cœur de l’ordre du jour du développement. Ils se sont aussi accordés que surmonter ces défis, les représentants de hauts niveaux et la démocratie participative sont nécessaires dans à la fois les pays développés et en développement ainsi que pour une solide solidarité et coopération internationales.
 
Dans ses futures réunions le Comité se concentrera sur des situations et pays spécifiques, étudiant leurs expériences et propositions en traitant des questions dans son ordre du jour.
 
Le Docteur Kwabena Adkei, Président du Congrès Démocratique Nationale du Ghana, a été réélu Président du Comité.
 
Paix et sécurité
 
Le travail de l’Internationale Socialiste pour une communauté mondiale pacifique et sûre a été renforcé par la première réunion de notre Comité de l’IS sur le Désarmement, qui s’est tenu à Berlin le 21 avril, accueilli par le parti social-démocrate d’Allemagne sous le titre : « une Sécurité Commune au travers du Désarmement ». Du parti hôte, participaient le Ministre des affaires étrangères et candidat du DPS pour la Chancellerie Frank-Walter Steinmeier et le Président du SPD Franz Münterfering.
 
La réunion se tenant à Berlin, une ville qui a triomphé des divisions causées par la Guerre Froide, a ajouté une signification particulière aux débats. Dans ces temps nouveaux où nous restons avec les armes nucléaires des périodes précédentes de confrontation et d’autoritarisme, les questions clés au centre de notre ordre du jour étaient le désarmement et le contrôle des armes
 
Frank-Walter Steinmeier et Franz Münterfering ont tous deux parlé dans leurs interventions du besoin d’en venir à de nouvelles initiatives communes dans ce domaine alors que les systèmes de situation nucléaire sont obsolètes et sont aussi un risque pour la paix mondiale si elles ne sont pas changés. L’optimisme généré par le Président des Etats-Unis et l’accent mis sur le nouveaux contrôles des armes, en conjonction avec les signaux positifs du Président Russe ont été accueillis et il a été souligné que dans la poursuite de la cible de « Global Zéro», le fardeau devait être partagé et d’autres devraient également jouer leur part. En cela, l’Internationale Socialiste est prête à contribuer à ce processus. Il était clair pour tous que la sécurité d’une nation ne pourrait pas être mise en œuvre au travers de l’insécurité d’une autre.
 
Les contributions aux discussions, qui ont inclus des participants d’une vaste part de pays directement concernés par cette question, couvrant plus d’aspects de l’ordre du jour actuel sur le désarmement, le Comité s’est accordé sur un plan de 10 points qui a appelé au renforcement du Traité de Non-prolifération, une solution zéro pour les armes nucléaires tactiques et stratégiques, un renforcement des contrôles multilatéraux au travers d’une meilleure vérification et la multilatéralisation des cycles du combustible nucléaire, un nouvel accord sur le contrôle des armes sur la défense anti-missile, un contrôle efficace des technologies de pointe, un renforcement de l’interdiction des armes chimiques au travers du désarmement en allant vers une Convention sur les armes biologiques, le contrôle des armes conventionnelles et surmonter la crise du traite FCE, protégeant la population civile en interdisant en particulier les armes pernicieuses et établissant des contrôles des armes petites et légères, ayant des initiatives régionales pour le désarmement et la sécurité, et surmontant le blocage de la Conférence de Genève sur le désarmement.
 
Dans son résumé, le Président du Comité, Rolf Mützenich, élu au dernier Conseil, a noté le consensus sur les questions clés et la volonté de tous ceux qui participaient d’entreprendre un programme d’action commun substantiel, qui est maintenant devant vous à cette réunion du Conseil à Budva.
 
La vision et l’exemple de Willy Brandt, et sa contribution longue à la paix et à la sécurité ont encore une fois été repris avec vigueur par l’IS, afin de se confronter aux nouveaux défis.
 
Démocratie
 
Une réunion du Comité de l’IS pour l’Amérique Latine et la Caraïbe a été organisée à la Antigua Guatemala les 23-24 mars pour traiter des questions d’inquiétudes majeures pour la région : L’Amérique Latine et la Caraïbe dans la crise financière mondiale, comment réaffirmer le rôle des institutions étatiques et gouvernementales depuis une perspective démocratique et progressiste, et une stratégie social-démocrate pour l’intégration de l’Amérique Latine et la Caraïbe.
 
Organisés par l’Union Nationale de l’Espoir, UNE, des dirigeants et représentants de quelques 35 partis politiques et organisations de la région et au-delà étaient accueillis par le Président de la République du Guatemala, S.E. Alvaro Colom Caballeros, qui a inauguré la réunion.
 
Les participants ont développé une approche commune de la crise économique, dans laquelle l’Amérique Latine et la Caraïbe sont gravement affectées. Le rôle de la social-démocratie en protégeant les plus pauvres et les moins privilégiés et en faisant la promotion de politiques publiques centrées sur les personnes comme étant fondamental pour le développement complet, y compris l‘accès universel aux services fondamentaux, comme la sante, l’éducation, le logement, le travail décent et facilitant le crédit pour bénéficier aux plus nécessiteux a été mis en avant.
 
Le Comité a forgé un consensus sur un nombre de questions. Une Résolution sur le Guatemala exprime le soutien du Comité au gouvernement de l’UNE, soulignant les initiatives introduites en faveur des pauvres. Dans une Résolution sur Haïti le Comité a appelé le Président américain Barack Obama à retarder une décision de l’Administration Bush de déporter 30,000 citoyens haïtiens. Une résolution sur le Venezuela a exprimé l’inquiétude par rapport à la situation politique dans ce pays et s’est accordée sur une mission pour rassembler des informations et promouvoir le dialogue. Le Comité a aussi soutenu la demande par le Comité Spécial de l’ONU sur la Décolonisation pour que l’Assemblée générale des Nations Unies examine le cas de Puerto Rico et concernant Cuba, a appelé à la fin de l’embargo des Etats-Unis.
 
Une autre Résolution, décidée au Sommet des Amériques à Trinidad et Tobago les 18-19 avril, a appelé les chefs d’Etat et de gouvernement au Sommet d’avancer sur un nouveau dialogue et relations avec les Etats-Unis pour se confronter aux crises globales pressantes et autres questions d’inquiétudes régionales.
 
Le Comité a élu un nouveau Président, S.E. Martin Torrijos, Président de la République du Panama et Secrétaire Général du Parti Révolutionnaire Démocratique, PRD.
 
Suite à son établissement à la dernière réunion du Conseil de l’IS au Mexique en novembre dernier, nous avons tenu une réunion du Comité de l’IS sur le CIS, le Caucase et la Mer Noire au Palais des Nations à Genève les 16-17 avril pour discuter de l’avancement de la démocratie dans la région, la contribution de l’Internationale à une résolution pacifique des conflits régionaux existants, et les stratégies pour renforcer la social-démocratie. Présidé par les co-présidents Alexandra Dobolyi du MSzP, Hongrie et Mario Nalpatian de l’ARF, Arménie, et avec la participation de nombreux délégués de la région, le Comité a traité en premier de l’ordre du jour de la situation au Belarus, exprimant sa grave inquiétude sur le manque total de progrès démocratique dans ce pays et les persistantes violations des droits humains, civiques et politiques. Il a exprimé son entière solidarité avec les forces démocratiques du Belarus, soulignant l’importance de la continuité de travailler ensemble avec eux pour sécuriser une option progressiste et démocratique pour le futur. La visite d’une délégation de l’IS à Minsk dans les prochains mois a été convenue.
 
Concernant les dernières élections en Moldova, le Comité a déploré les déficits évidents dans le processus électoral qui a conduit à de sérieux manques de crédibilité dans les résultats et a appelé les autorités de Moldova au respect des droits démocratiques des personnes et engagements. En accord avec le second point de l’ordre du jour, le Comité a déclaré être prêt à travailler pour faciliter les tensions dans le Caucase. En particulier, d’agir en faveur d’une solution négociée au conflit Nargono-Karanagh et vers un dialogue et une négociation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ; de promouvoir un rapprochement ouvert et inconditionnel entre la Turquie et l’Arménie ; et d’envoyer une mission de l’IS en Géorgie pour établir un dialogue entre les forces politiques de même tendance pour consolider le centre gauche dans ce pays et promouvoir des initiatives qui pourraient, au sein d’un cadre de lois internationales et dans le respect des droits humains, politiques et civiques de personnes, surmonter les tensions récentes.
 
Il a été aussi convenu par le Comité d’étendre sa pleine solidarité et de soutenir les forces sociaux-démocrates en Russie, Ukraine, Kyrgystan, et autres dans la vaste région du CIS, reconnaissant que leur contribution à la vie politique de leurs pays a été vitale pour qu’ils soient plus démocratiques, plus libres et avec de plus grandes chances pour tous leurs citoyens.
 
Avant le Conseil au Monténégro, nous avons tenu une réunion du Comité Afrique de l’IS à Dakar, les 19-20 juin, rassemblant 25 partis au travers du continent africain, avec des représentants et autres membres d’organisations sous le thème principal : « D’un temps de crise vers une nouvelle ère de partenariat inclusif ». Cette réunion a été accueillie par le Parti Socialiste du Sénégal et présidé par Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire General du Parti et Président du Comité. La discussion centrée sur la réponse africaine à la crise financière globale, politiques pour promouvoir les Accords de Partenariats Economiques (APE), de restaurer le projet démocratique en Afrique pour prévenir le danger du despotisme, et d’inclure l’Afrique comme un protagoniste dans une nouvelle gouvernance démocratique globale.
 
Traitant de la crise financière actuelle, la réunion a reconnu que l’Internationale Socialiste a déjà entrevu les conséquences futures d’une globalisation trop centrée sur un modèle ultralibéral, à son Congrès de 1995. Maintenant que le monde a souffert d’une crise financière sans précédent, il a été noté que ceux qui défendaient le libéralisme sont aujourd’hui activement entrain de promouvoir des mesures que l’IS proposait 20 ans auparavant. Le Comite s’est référé aux Accords de Partenariats Economiques (APE), et l’opinion a été soulevée que même si les négociations de Doha ont atteint une impasse à cause des questions de subsides des pays industrialisés, Doha conduira les économies africaines à se lier plus fortement aux économies des pays industrialisés. Discutant de savoir comment des leçons peuvent être apprises de la crise financière, la réunion a reconnu que cela a suscité de l’angoisse pour beaucoup, mais quand nous nous confrontons à ce nouveau type de problèmes, il serait faux de considérer la crise comme une fatalité que l’on ne peut pas stopper. Les participants ont affirmé qu’un sens partagé de la coopération et de l’inclusion sociale était essentiel en politique au service du progrès humain.
 
Le Comité de Dakar s’est aussi concentré sur le besoin de relancer le projet démocratique en Afrique, ou des avancées décisives comme au Ghana, où notre parti membre a gagné les élections plus tôt cette année, de nouveaux défis fondamentaux à la démocratie étaient posés dans des pays comme le Niger, la Mauritanie, la Guinée, la Guinée-Bissau. Les membres du Comité ont défini la notion de gouvernance comme étant associée à la démocratie et concernant la légitimité des institutions politiques et le fonctionnement des organisations nationales et internationales.
 
Les vastes discussions du Comité ont culminé avec l’adoption de la déclaration de Dakar, qui appelle à des mesures pour la stabilisation financière, des mesures de régulation du système financier dans la région en son entier et dans les régions du sud, et des mesures pour la promotion d’un partenariat diversifié entre les pays émergents et les nations les plus en privation. Il a été souligné que les APE doivent de concentrer sur un nouveau travail du multilatéralisme basé sur une conscience des inquiétudes des partis Africains et Européens, et le Comité a appelé au renforcement et au succès de l‘intégration subrégionale et régionale et à un partenariat égal qui est la clé du succès.
 
Des élections libres et justes sont un des éléments clé au cœur du système démocratique. L’Internationale Socialiste a été active dans l’observation des élections autour du monde dans les derniers mois, J’ai observé les élections locales et régionales au Venezuela en novembre dernier et le référendum qui s’y est tenu en février. Une délégation de l’IS a observé le succès démocratique des élections de notre parti du Congrès Démocratique National et du Président Atta Mills au Ghana en janvier, et une délégation de l’IS a surveillé les élections au Salvador en mars qui se sont conclues par la victoire de notre ami du FMLN.
 
Environnement
 
Depuis notre dernier Conseil, l’Internationale Socialiste a continué son travail avec son intense programme de réunions et de dialogues avec les acteurs clés de la communauté internationale au travers de travaux et réunions de la Commission de l‘IS pour une Société Mondiale Durable, alors que son rapport progresse et sera présenté au Nations Unies plus tard cette année en septembre.
 
Des dirigeants et ministres de gouvernements conduits par des partis membres de l’Internationale Socialiste en Afrique du Sud y compris le Président de la République d’Afrique du Sud d’alors Kgalema Motlanthe et l’actuel Président de la République et Vice-président de l’Internationale Socialiste Jacob Zuma, étaient unis dans leur message à la réunion de la Commission de l‘IS pour une Société Mondiale Durable qui s’est tenu au cap, Afrique du Sud le 2 mars. Alors qu’il est le moins responsable du changement climatique et du réchauffement global, le continent africain a souffert le plus de ses effets, ont-ils déclaré, et le chemin vers les négociations sur le changement climatique requièrent une solidarité accrue du Nord vers le Sud afin de l’aider à s’y adapter pour faire face aux nouveau défis.
 
Traitant le fait que l’Afrique était la plus affectée par les changements environnementaux et aussi la moins capable de s’offrir les coûts d’adaptation requis pour changer les comportements et cesser les dommages, Kgalema Motlanthe a souligné que seulement lorsque l’adaptation aura une plus grande priorité dans les délibérations de la communauté internationale, un accord sur le renforcement de l’Architecture du Climat Internationale sera considéré comme équilibré. Jacob Zuma a statué que toutes les nations du monde doivent jouer leur rôle pour préparer un futur durable, et cela inclus maîtriser les conflits qui ont été tellement au détriment du continent, ainsi que le développement des infrastructures nécessaires pour que l’Afrique résiste.
 
La Commission a aussi reconnu que l’ordre du jour international était aussi assez différent quand elle a commencé ses activités. Le Co-président de la Commission, Ricardo Lagos, ancien Président du Chili et Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies de l’ONU sur le Changement Climatique a commenté que laisser de côté les questions du changement climatique dues aux pressions économiques mondiales serait la recette du désastre et un choix qu’aucun d’entre nous ne devrait faire. Le Co-président de la Commission Goran Persson, ancien Premier Ministre de Suède a statué que même si la Conférence de Copenhague des Nations Unies en décembre de cette année était programmée pour venir à un moment de profonde récession économique, il y avait une opportunité de présenter de nouvelles initiatives politiques et de prendre des responsabilités pour apporter des changements dans leur propre période et pour les générations futures. Nkosazana Dlamini Zuma, un membre de la Commission SMD et alors Ministre des Affaires Etrangères d’Afrique du Sud a décrit les difficultés dont la pointe du continent fait face, et a détaillé les politiques nationales environnementales qui ont été menées par son gouvernement. D’autres ministres africains, d’Angola, du Botswana, de Maurice, du Mozambique et de Namibie participant aux discussions ont partagé les perspectives de leur continent sur les négociations globales actuelles. Le besoin de transferts de technologies à bas coût, la volonté politique et l’éducation, apporter du soutien dans l’exploitation des ressources en énergies naturelles et l’importance de renforcer la coordination régionale, continentale et internationale étaient aussi soulevés par les représentants des partis de tout le continent.
 
Au Cap, j’ai présenté un premier projet du Rapport de la Commission. Les activités de la Commission ont été, et continueront d’être, en lien avec ceux de la communauté internationale, et dans ce sens le rapport a entrelacé les résultats de réunions de la Commission avec ceux des Nations Unies. Ce document sera le reflet des idéaux de l’IS et des valeurs concernant le changement climatique et cherche à donner une plateforme où des faits scientifiques, des principes et politiques trouvent une place commune.
 
Les 14-15 mai, des membres de la Commissions ont tenu des discussions à Pékin avec le Parti Communiste Chinois (CPC) et des dirigeants du gouvernement de la République Populaire de Chine ont fait partie d’un programme convenu de travail.
 
Les représentants de l’IS ont rencontré le Secrétaire Général du CPC et le Président de la République Populaire de Chine S.E. Hu Jintao le 15 mai, et ont eu des discussions dans la session de travail avec les membres les plus anciens du CPC et des officiels des gouvernements responsables du domaine de l’environnement. Le 14 mai, les représentants de l’IS ont aussi eu des conversations détaillées avec le Vice-Premier Li Keqiang.
 
Dans les réunions entre les dirigeants de l’IS et les officiels chinois, la coopération entre l’Internationale Socialiste et le Parti Communiste de Chine a été traitée. Les questions fondamentales du changement climatique et de la durabilité ont été des inquiétudes partagées et le besoin d’apporter un changement positif, ainsi que d’autres sujets en relation comme la crise financière ou le désarmement, ont été soulignés. Les progrès faits par le gouvernement chinois dans le domaine de la protection de l’environnement et de la préservation écologique, y compris une contribution de 10% sur la puissance éolienne globale faite par la Chine en 2008, les réductions des émissions de dioxyde de soufre (SO2) et les niveaux de pollution de l’air à Pékin, ont été mis en avant, comme l’a été l’engagement du gouvernement chinois dans la durabilité comme faisant partie de leur politique nationale. Les participants aux discussions se sont accordés que le changement climatique était une opportunité pour la croissance économique plus qu’un simple problème à éradiquer, une force conductrice pour la modernisation avec le potentiel de bénéficier au monde en développement tout autant que développé.
 
Comme partie de sa session de travail sur la durabilité, le besoin d’un nouveau cadre et pour un nouveau modèle de développement pour gérer la richesse commune d’une manière qui est soutenable pour la planète a été soulevé par le Président de l’IS George Papandreou, et les Co-présidents Lagos et Persson ont noté la responsabilité de tous les pays sur la réduction afin de diminuer les émissions globales par personne, et un nombre important de questions, y compris les perspectives pour les technologies de capture du carbone et les programmes de reforestation. Le membre de la Commission et Ministre d’Etat Mohamed El Yazghi de l’USFP du Maroc a dessiné des parallèles entre la situation de l’Afrique et de l’Asie, argumentant pour un retour à la « culture de l’harmonie » sur un modèle où seule la croissance économique est la clé. De plus, j’ai présenté 11 questions centrales « A la croisée des chemins » au projet de rapport de la Commission actuellement en cours d’élaboration, et les participants aux discussions ont présenté leurs points de vue sur les questions soulignées.
 
Les perspectives asiatiques sur le changement climatique ont aussi été introduites par les représentants de la région pendant les discussions. U. Barsbold du MPRP de Mongolie a discuté des effets du réchauffement global sur les pays montagneux et l’effet du phénomène sur le développement économique et social. Azeem Daultana du PPP du Pakistan a traité de la question de la signification des températures en hausse sur les nations de bas-niveaux géographiques dans la région. Takuya Kawai du SDP du Japon a souligné le besoin de protéger les ressources en eau et des systèmes de recyclage, rappelant la position de son parti sur les questions nucléaires ainsi que le rôle de son parti pour appeler à un ministre de l’environnement dans ce pays.
 
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Pendant cette période j’ai eu l’opportunité de rester en contact avec un grand nombre de nos partis membres, développant d’autres liens qui nous unissent ensemble en tant que famille politique. Dans ces efforts, j’ai rencontré de nombreux dirigeants et représentants de partis, participé à des discussions au nom de notre Internationale, et représenté et partagé les vues de notre organisation dans un nombre de conférence et de congrès de partis. De réunions en Egypte avec des dirigeants du NDP, aux discussions avec les Secrétaires Généraux de nos partis nordiques à Copenhague en décembre, des discussions avec le dirigeant du MDC Morgan Tsvangirai à la fin de l’année 2008 sur la formation fondamentale d’un gouvernement d’unité nationale au Zimbabwe, à la participation aux événements du PES dans les élections européennes en juin et assisté à la Conférence du SPD allemand en décembre et s’adressant au récent congrès du Parti Une Russie Juste à Moscou. J’ai aussi eu l’opportunité pendant toute cette période de travailler étroitement avec notre Président George Papandreou, à un moment où le Mouvement Socialiste Panhéllenique, PASOK, est aujourd hui l’alternative claire pour le gouvernement et une force réelle pour le progrès dans son pays. Il était particulièrement gratifiant pour moi que nous ayons eu la possibilité de participer ensemble au sommet de la Gouvernance Progressiste qui s’est tenu dans mon pays, le Chili, en mars, accueilli par S.E. la Présidente Michelle Bachelet et où un nombre de chefs de gouvernement ont assisté en provenance d’Europe, y compris le Premier Ministre de Grande Bretagne Gordon Brown, le Président du gouvernement d’Espagne S.E. Luis Rodríguez Zapatero, le Premier Ministre de Norvège Jens Stoltenberg ainsi que des dirigeants de l’Amérique Latine comme le Président Brésilien Luis Inâcio Lula da Silva, le Président d’Argentine Cristina Fernández et le Président Tabaré Vásquez d’Uruguay, avec le Vice-président des Etats-Unis, Joe Biden.
 
J’ai aussi eu l’opportunité de faire progresser la présence de notre Internationale dans d’autres organisations internationales, et je suis très heureux de rapporter que suivant nos efforts pour gagner un statut d’observateur au sein de l’Union Interparlementaire (UIP), le Conseil de gouvernance de cet organisme a pris la décision de nous gratifier de ce statut à leur dernière réunion à Addis-Abeba en avril.
 
Nous avons aussi parlé clairement dans plusieurs instances, depuis notre appel pour arrêter les violences insensées à Gaza en janvier, à notre condamnation du brutal assassinat du Président Joao Bernardo Vieira par les membres de l’armée en Guinée Bissau, de notre position de solidarité avec la dirigeante de la Ligue Nationale Birmane pour la Démocratie et Présidente Honoraire de l’IS Aung Sang Suu Kyi souffrant aux mains du régime birman, à l’extension de notre inébranlable soutien au peuple d’Espagne à l’occasion du meurtre de l’officier de police Eduardo Puelles dans un acte de terreur en juin.
 
Parmi les tristes devoirs que j’ai dû accomplir pendant cette période au nom de notre organisation, était d’assister aux funérailles de l’un des dirigeants les plus respectés d’Amérique Latine et champion des libertés démocratiques, notre camarade et ami d’Argentine, l’ancien Président Raul Alfonsin qui est mort en mars. Aujourd’hui nous rendons hommage à sa vie et à son travail.
 
Tout au long de cette période, à chaque fois que j’avais l’opportunité d’être présent ou de rencontrer et de parler avec des personnes, j’ai été le témoin du grand intérêt qui existe pour notre Internationale, sur le travail que nous faisons, et les convictions que nous portons. Dans des temps comme ceux que nous vivons aujourd’hui, dans un monde chaque jour plus interdépendant, et où les politiques globales comptent vraiment, notre mouvement, nos valeurs et notre Internationale qui se bat pour elles, demeure l’espoir de beaucoup.

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