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Comité pour la CEI, le Caucase et la Mer noire

Réunion du Comité de l'Internationale Socialiste pour la CEI, le Caucase et la Mer noire

11-12 juin 2010

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La réunion du Comité de l’Internationale Socialiste pour la CEI, le Caucase et la Mer Noire a rassemblé les membres des partis sociaux-démocrates de la région et d’ailleurs à Erevan (liste des participants) pour discuter du rôle de la social démocratie et du changement de circonstances dont ils font actuellement l’expérience ; les débats ont porté sur un large spectre de sujets : de démocraties émergentes à des régimes découlant d’un passé autoritaire, de sociétés qui connaissent une paix récemment acquise à des pays qui endurent la souffrance et les conflits non résolus. La réunion a été accueillie par l’ARF-D, le Parti Socialiste Arménien, et présidé par Mario Nalpatian (ARF-D, Arménie) et Alexandra Dobolyi (MSzP, Hongrie), coprésidents du Comité.

Le Comité s’est intéressé au besoin de faire progresser la démocratie et la stabilité dans la région et de résoudre des conflits qui restent jusqu’à présent sans issue, lui incombe donc un rôle qui a été souligné de façon dramatique par la participation à la réunion à Erevan du Parti Social Démocrate d’Azerbaïdjan (SDPA), représenté par son président adjoint, Saladdin Hosrul oglu Allahverdiev, donnant lieu à la première rencontre de ce genre depuis le conflit militaire ouvert de Nagorno-Karabakh.

Saluant les délégués à Erevan, le président de l’ARF-D Hrant Margaryan a remercié l’Internationale Socialiste pour ses efforts de réunir l’Arménie et ses voisins, exprimant son optimisme que leur conflit pourrait se voir résolu et montrant la disponibilité de leur parti de saluer le délégué du SDPA. Il a insisté sur le fait que l’ensemble des participants étaient des membres de la même famille idéologique et que ce rassemblement pouvait être un pas positif vers le progrès. Il a décrit comment son parti a essayé de construire, en se basant sur des principes sociaux -démocrates, un pays, une société qui pourrait assurer l’existence et l’avancement des valeurs de notre mouvement dans le sud du Caucase.

Lors de l’ouverture, Luis Ayala, Secrétaire Général de l’IS, a exprimé sa croyance que se faire la guerre sans chercher le dialogue ne peut être une solution à un conflit, montrant sa gratitude à l’ARF-D pour l’accord de poursuivre les pourparlers, avec des représentants du SDPA. C’était un moment significatif pour l’Internationale, même si c’était la première réunion officielle se tenant en Arménie, il s’agissait du résultat d’une longue collaboration et coopération avec l’ARF-D, et elle était représentative de l’espoir et de l’aspiration que la social-démocratie apporte à de nombreuses personnes. C’était, continua-t-il, un moment approprié de se réunir, autant dans une logique mondiale que régionale. Il a observé de manière optimiste que l’IS a entretenu la proximité avec sa région, notant la forte participation des représentants de la CEI et du Caucase en son sein.

Des discussions productives ont été tenues sur des questions communes, avec des représentants des partis présents détaillant dans des rapports la situation de leurs pays respectifs et répondant aux questions des autres membres du Comité. Ces rapports ont couvert les activités récentes des partis dans leurs pays, ainsi que leur relation avec d’autres partis de la région, de même que les développements politiques nationaux et régionaux et leurs effets sur ces partis. A travers ces représentations le thème de la volonté de transparence et de la régularité électorale dans un grand nombre de pays de la région a été émis en mettant l’accent sur le rôle des partis sociaux-démocrates pour faire progresser la démocratie à travers la coopération entre ceux qui partagent des réalités et des valeurs similaires au sein de l’Internationale Socialiste.

Le matin du 12 juin, Saladdin Hosrul oglu Allahverdiev, président adjoint du SDPA, et Armen Rustamyan de la direction de l’ARF-D ont présenté la situation de leurs pays et se sont engagés dans une discussion ouverte et productive sur les problèmes auxquels doivent faire face leurs nations respectives en relation avec la question non résolue de Nagorno-Karabakh. Sur cette question les deux partis ont fait le compte rendu de la vision de différents acteurs sur le débat, avec la possibilité pour les délégués de réagir à ce qui a été dit et de poser des questions. De cette façon un débat d’une grande utilité a été mené sur les différents et difficiles aspects de cette dispute, et le cas de la perpétuation des tensions et des alternatives pour la paix ont été examinées.

En concluant la réunion, le Secrétaire Général de l’Internationale Socialiste Luis Ayala s’est attelé au cas des pays de la région respectivement reflétant les points de vue des membres du Comité et le contenu des discussions qui ont eu lieu au cours de la réunion se déroulant sur deux jours. Au sujet de l’Arménie, il a fait le point sur la solidarité du Comité avec l’ARF-D, reconnaissant son rôle dans la promotion de la social démocratie et dans l’encouragement des efforts pour trouver des solutions paisibles et justes aux conflits régionaux dans un esprit d’ouverture et de bon voisinage et sans conditions. Sur l’Azerbaïdjan, il s’est engagé à transmettre aux autorités de ce pays a nécessité du retour de l’ancien président Mutallibov, en ajoutant que l’IS devrait organiser une mission en Azerbaidjan en octobre cette année avant que les élections n’aient lieu et l’IS devrait aussi organiser une rencontre de ce Comité là-bas dans le futur, avec le but d’y mener une discussion aussi ouverte et fructueuse que celle d’Arménie. Il a ajouté que l’Internationale, en rassemblant des délégués de ces deux pays a montré le rôle positif de la politique et la maturité et le courage des deux partis qui s’efforcent d’atteindre un futur paisible.

Il a salué la première participation de partis de Géorgie dans le Comité, démontrant qu’ils peuvent être partie d’un partenariat constructif dans la région, et a réitéré l’espoir exprimé par les délégués qu’une Géorgie ouverte et démocratique pourrait devenir le centre de la stabilité pour tous. Il a proposé l’idée d’une table ronde des sociaux-démocrates sous l’égide de l’IS en Géorgie, avec la participation arménienne et azerbaidjanaise pour enchaîner sur les résultats atteints à Erevan. Après les discussions d’Erevan, dit-il, le Comité reste solidaire avec les partis et citoyens du Bélarus dans leur lutte pour la démocratie et continuent à envisager la possibilité d’une rencontre à Minsk. Il s’est adressé aux délégués des deux partis biélorusses présents en tant que représentants du peuple biélorusse, et a fait part de son désir d’inclure également d’autres partis de ce pays dans le travail de l’Internationale. La situation actuelle, ajouta-t-il, exige et requiert qu’une mission de l’IS se rende au Bélarus avant la prochaine rencontre du Conseil en automne.

Il a décrit les progrès réalisés par les partis membres tels que le SDPU en Ukraine dans leurs efforts d’accroître la coopération avec les unions de libre échange, affirmant que l’Internationale devrait encourager le développement de la social démocratie en la matière, afin de parvenir à une participation plus large des partis ukrainiens lors de la prochaine rencontre. Il a exprimé la satisfaction du Comité avec les développements dans la République de Moldavie, rappelant les revendications pour de nouvelles élections l’année dernière qui ont été exprimées lors de la rencontre précédente, initiant un processus dont la phase suivante devrait être achevée par une victoire aux élections présidentielles pour le candidat du Parti démocratique de Moldavie. Il a affirmé le besoin de la participation du Comité aux appels pour un apaisement de la situation au Kyrgyzstan au vu des tragiques évènements qui s’y sont produits à Osh, et a salué les développements au Kazakhstan, en espérant pouvoir compter sur la présence de parti national démocratique (AZAT) lors du prochain Conseil.

Dans les derniers développements de la région de la CEI, la social-démocratie était une force politique gagnant en envergure, actuellement avec une présence caractéristique dans neuf Etats sur douze et cela a créé une nouvelle dynamique, conclua-t-il, confirmant la pertinence de l’implication de l’Internationale dans cette partie du monde.



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