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CEI, Caucase et la Mer noire

Réunion du Comité à Chişinău: renforcer l’économie, consolider la démocratie et résoudre les conflits dans la région

23-24 juillet 2012


Comité de l’IS pour la CEI, le Caucase et la Mer noire
Chisinau, République de Moldova, 23-24 juillet 2012



DECLARATION

Original : anglais

Réuni à Chisinau le 23-24 juillet 2012, le Comité pour la CEI, le Caucase et la Mer noire de l’Internationale Socialiste a discuté les perspectives économiques pour la région, renforcer la démocratie et le dialogue ainsi que des négociations en poursuite de la résolution des conflits. S’inspirant des expériences de ses partis membres et d’invités de la région, et à la lumière du progrès difficile et inégal fait sur la démocratie et la résolution de conflits, le comité est convenu que:

L’incarcération de Mikalai Statkevich, candidat aux élections présidentielles de 2010, se poursuit. De graves violations des droits de l’homme ont lieu quotidiennement, y compris la torture de prisonniers politiques et la persécution de tout opposant au régime qui exprime son opinion. La période depuis les élections de 2010 a vu le Belarus consolider sa position en tant que régime dictatorial et autoritaire. Les sanctions économiques et politiques contre le régime doivent continuer, mais davantage doit être fait pour augmenter la pression sur les autorités afin qu’un changement positif puisse avoir lieu. Ceci veut dire au minimum la remise en liberté inconditionnelle de Mikalai Statkevich et tous les autres prisonniers politiques en Belarus et une fin aux répressions quotidiennes des politiciens opposants et activistes.

En Ukraine, les actions récentes du Président et des autorités ont sévèrement restreint les libertés démocratiques. Des leaders de partis d’opposition ont été persécutés pour des raisons politiques, et la pratique d’instrumentaliser les institutions de l’Etat pour une vengeance politique et imposer une justice sélective a été introduite. Il faut mettre fin à cette descente vers l’autoritarisme, en respectant le principe que les disputes politiques doivent être résolues par des moyens démocratiques aux urnes et au parlement, sans avoir recours aux poursuites politiques et des jugements manipulés dans les cours criminelles. Les prisonniers politiques, y compris l’ancienne première ministre Yulia Tymoshenko, devraient être libérés avant les élections en automne 2012 pour permettre une campagne ouverte et compétitive.

Les élections parlementaires prévues pour octobre 2012 en Géorgie sont d’une importance cruciale pour le développement démocratique, afin de préparer le terrain pour le premier transfert du pouvoir par des moyens démocratiques depuis l’indépendance lors des élections présidentielles en 2013, où le président actuel se trouvera à la fin de son mandat. Dans ce contexte, il est vital de mettre fin aux restrictions qui entravent les processus électoraux et de créer des conditions justes et compétitives pour la compétition politique. La Géorgie a besoin de liberté des médias, de stopper l’utilisation des ressources administratives au bénéfice du président au pouvoir et de s’abstenir de la répression contre les partis de l’opposition et d’activistes.

Se basant sur la déclaration sur le conflit du Haut-Karabagh, adoptée à l’unanimité par le Conseil de l’IS en novembre 2010 à Paris, le Comité a exprimé son inquiétude concernant les annonces récentes par l’Azerbaïdjan qu’il n’allait pas retirer ses snipers de la ligne de contact avec l’Arménie et le Haut-Karabagh et continuer ses menaces contre la reprise des vols civils Karabakh-Arménie, contrairement aux assurances données aux co-présidents du groupe de Minsk de l’OSCE. L’IS va continuer d’établir des contacts et dialogues avec des interlocuteurs de la même opinion de vue en Azerbaïdjan pour poursuivre son travail avec des acteurs des deux parties du conflit à la recherche d’un règlement pacifique et négocié.

Les participants ont positivement évalué la fait que la communauté internationale a progressivement accepté le fait que vivre dans un Etat non reconnu ne veut pas dire que les citoyens sont dépourvus de leurs droits et libertés humains basiques, ainsi que de leurs droits politiques et civils reconnus au niveau international, y compris le droit «de prendre part à la direction des affaires publiques, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis » tel qu’établi dans l’article 25a du Pacte international relatif aux droits civils et politiques adopté par l'Assemblée générale dans sa résolution 2200 A (XXI). C’est dans ce contexte que les élections récentes au Haut-Karabagh devraient être vues.

Le Comité exprime sa gratitude au Parti démocratique de Moldavie (DPM) d’avoir accueilli cette réunion, et reconnaît sa contribution à la vie politique et au développement de la République de Moldova, établissant fermement la social-démocratie et consolidant l’avancée de la démocratie multipartite dans le pays. En ce qui concerne la situation en Transnistrie, le comité soutient les initiatives prises par le DPM et ses partenaires au gouvernement de Moldavie pour prendre des mesures successives afin d’établir les conditions pour une solution durable.

Le Comité réitère le rôle positif joué par l’Internationale Socialiste pendant la période depuis le dernier Congrès en rassemblant des partis social-démocratiques à travers la région, pour formuler des politiques communes et faire avancer les objectifs partagés de notre mouvement. Notre organisation restera engagée pour les valeurs universelles de démocratie, paix et des droits de l’homme dans la CEI, le Caucase et la Mer noire ainsi que dans d’autres parties du monde, et continuera de poursuivre cet agenda à l’avenir.
 



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