Chers camarades, chers amis,
Le 23 mai le Parti social-démocrate d’Allemagne va célébrer son 150ième anniversaire, une occasion qui fournira l’opportunité de revenir sur son histoire et ses réussites, et pour rendre hommage à la mémoire de tous ceux qui ont contribué pendant ces 150 années. Nous ajoutons nos voix à ceux célébrant cet anniversaire avec nos meilleurs vœux.
L’Internationale Socialiste, depuis ses premières heures, porte aussi en elle les luttes de nombreuses générations depuis le 19ième siècle pour les valeurs et principes qui unissent ses membres et que nous représentons aujourd’hui. Ceci instille en nous tous la responsabilité d’agir en accord avec ces principes et faire avancer la lutte pour la réalisation des rêves et aspirations de tant de gens à travers l’histoire de notre mouvement.
Gardant tout cela à l’esprit, nous voulons traiter dans cette lettre ouverte un nombre de questions qui ont été soulevées dans des déclarations, commentaires et articles rendus disponibles aux médias par des représentants de nos membres en Allemagne ces derniers jours, pas au sein de notre organisation, mais publiquement, qui doivent être traités et clarifiés de manière transparente.
Dans la presse il a été rapporté que :
- Le SPD critique l’Internationale d’avoir expulsé les partis de Ben Ali en Tunisie et Moubarak en Egypte seulement après qu’ils aient quitté le pouvoir (Die Welt 04.05.13, Neues Deutschland 05.05.13, Focus 06.05.13, Mitteldeutsche Zeitung 07.05.13, et Junge Welt 08.05.13)
Au début des années 1980, bien avant que nous fussions personnellement liés à l’IS, le RCD de Tunisie et le NDP d’Egypte participaient déjà en tant qu’invités aux activités de l’Internationale Socialiste. Ils ont été admis en tant que membres à part entière au Congrès de l’IS tenu à Stockholm en 1989, accueilli par le Parti social-démocrate suédois.
D’accuser à présent le Président et Secrétaire général d’être responsables de la présence de ces partis parmi les membres de l’organisation, est une distorsion de la vérité et une tentative délibérée de faire porter le blâme historiquement à d’autres. Nous rejetons cela de tout cœur, ainsi que les références faites selon lesquelles l’IS et ses fonctionnaires seraient corrompus, qui sont complètement inacceptables.
Le Comité Ethique, dont la responsabilité est de recommander des nouveaux membres, de surveiller le respect de la Charte Ethique de l’organisation et de proposer des sanctions en cas de non-respect, n’a à aucun moment proposé l’expulsion du RCD et du NDP, pendant qu’un nombre de partis de l’IS ont maintenu des relations bilatérales directes avec eux. Malheureusement, l’un d’entre eux était le SPD, un parti membre du Comité Ethique, comme cela peut être vu dans la visite d’une délégation de haut niveau en Tunisie durant la semaine avant l’immolation tragique par le feu de Mohamed Bouazizi en décembre 2010 et le début de la révolution démocratique dans ce pays. (lien:
RCD reçoit délegation du groupe parlementaire du SPD).
L’Internationale était, elle, complètement absente en Tunisie depuis le milieu des années 90 jusqu’à la chute du régime et il n’y a eu aucune activité ou présence de l’organisation, ou de son Président et Secrétaire général, dans ce pays malgré de nombreuses invitations et demandes d’autres membres de tenir des activités et des réunions là-bas. Dans le cas de l’Egypte, une réunion de Conseil présidée par le Président Willy Brandt, s’est tenue au Caire en 1990, se concentrant sur la recherche de la paix au Moyen-Orient avec la présence de haut niveau de leaders arabes et israéliens, et ensuite des réunions du Comité pour le Moyen-Orient de l’IS ont eu lieu dans les années 90 sur la même question.
Dans l’absence de toute décision prise par le Comité Ethique sur le RCD et le NDP, le Président de l’IS et le Secrétaire général ont pris la décision extraordinaire de mettre fin à l’adhésion de ces deux partis, afin de défendre l’intégrité de l’organisation.
Lors du récent XXIV Congrès de l’IS, nous avons proposé un changement de la composition du Comité Ethique, qui a été convenu, d’inclure pour la première fois une représentation équilibrée de toutes les régions du monde dans la composition de ce comité.
L’Internationale, dans l’attention qu’elle porte aux développements dans le monde arabe, a constamment travaillé en soutien d’un large éventail de forces politiques démocratiques, qui participent régulièrement à ses activités. La lutte arabe pour la démocratie continue d’être un point d’attention central dans le travail de notre organisation, comme cela peut être vu à travers les différentes initiatives, par exemple la réunion du Conseil à Athènes en 2011 (
lien web), ou les réunions de Comité en Crète en 2011 (
lien web) et à Istanbul en 2012 (
lien web), ou la visite au Yémen en 2012 (
lien web).
- « L’IS n’a apporté aucune contribution substantielle en ce qui concerne les excès des marchés financiers ou d’autres défis mondiaux » (Citation de Sigmar Gabriel apparaissant dans die Welt 04.05.13, dans Süddeutsche Zeitung 05.05.13, et Neues Deutschland 05.05.13); il est également rapporté que «malheureusement, l’IS est devenue silencieuse» (dans les mêmes journaux)
De 2000 jusqu’au dernier Congrès tenu en septembre 2012, les comités de l’IS concernant l’économie étaient sous la présidence du SPD: le Comité sur l’Economie, la Cohésion sociale et l’Environnement de l’IS de 2000 à 2008; et le Comité sur la Politique Economique, le Travail et les Ressources Nationales de l’IS de 2008 à 2012. Ces comités se sont réunis régulièrement dans différentes parties du monde, ont produit et publié une variété de déclarations, rapports et documents qui ont été adoptés aux réunions du Conseil de l’IS, et au XXII Congrès de l’IS au Brésil, tenu en coopération avec le PT et la participation du Président Lula (
lien web), et au XXIII Congrès tenu à Athènes accueilli par le PASOK (
lien web).
Au début de la crise financière en 2008, l’IS a établi une Commission spéciale sur les Questions financières mondiales (
lien web) de haut niveau qui s’est concentrée directement sur la crise, mettant en avant des points de vue faisant autorité sur les priorités social-démocratiques et publiant régulièrement des rapports et déclarations envers les organes de l’IS et des décideurs politiques, tels que le G20 (
lien web), et le public, avec des points de vue précis et solides. Les membres de la Commission ont inclus Elio di Rupo, Premier Ministre de Belgique; Eero Heinäluoma, Président du parlement finlandais et ancien Ministre des Finances de Finlande; Alfred Gusenbauer, ancien Chancelier d’Autriche; Ibrahim Boubacar Keita, ancien Premier ministre du Mali; Shri Arjun Sengupta, Congrès National Indien; Cuauhtémoc Cárdenas, fondateur du Parti pour la révolution démocratique, PRD, Mexique; Antolin Sánchez Presedo, économiste, PSOE, Espagne; Fozia Wahab, Présidente du Comité financier national du parlement pakistanais, PPP; Fathallah Oualalou, ancien Ministre des Finances, USFP, Maroc; Anatoly Aksakov, ancien membre du Conseil de la banque centrale de la Fédération Russe, Parti Une Russie Juste. Ses réunions ont été présidées par le Prix Nobel Joseph Stiglitz.
La crise a constamment été en haut de l’ordre du jour des réunions successives du Présidium et du Conseil qui ont inclus la participation de chefs d’Etat et de gouvernement, chefs d’organisations de l’ONU et économistes renommés: New York 2008 (
lien web), Monténégro 2009 (
lien web), New York 2009 (
lien web), République dominicaine 2009 (
lien web), New York Conseil juin 2010 (
lien web), New York Présidium 2010 (
lien web), Paris 2010 (
lien web), New York 2011 (
lien web), Costa Rica 2012 (
lien web). De plus, l’impact de la crise sur les différentes parties du monde ont également été abordées régulièrement aux réunions régionales: au Guatemala (
lien web), Dakar (
lien web), Argentine (
lien web), Albanie (
lien web), Moscou (
lien web), Namibie (
lien web), Brésil (
lien web), Moldavie (
lien web) et au Cap-Vert (
lien web). Suivant toutes ces réunions, la crise financière figurait en tête de l’ordre du jour du XXIV Congrès de l’IS tenu en Afrique du Sud en 2012 (
lien web) et plus récemment à notre réunion du Conseil au Portugal en 2013 (
lien web). Une caractéristique permanente de ces réunions est la participation de représentants principaux d’autres partis et organisations tels que les démocrates des Etats-Unis – le Président de la Commission d’Enquête sur la Crise Financière des Etats-Unis, nommé par le Président Obama, était un intervenant à notre dernier Congrès – ou des pays BRICS, où, mis à part nos partis membres dans ces pays, nous avons régulièrement des participants de hauts niveaux d’Inde ou de Chine.
Des questions mondiales d’importance cruciale sont traitées sérieusement et avec cohérence par l’IS. Sa Commission pour une Société Mondiale Durable, sur le changement climatique et le développement durable (
lien web), a engagé des membres clés de la communauté internationale et de notre famille au niveau mondial dans la recherche d’accords significatifs sur le changement climatique. Cette Commission de haut niveau a été présidée conjointement par l’ancien Président chilien Ricardo Lagos et l’ancien Premier ministre suédois Göran Persson, et ses membres distingués ont également inclus d’autres anciens chefs d’Etat et de gouvernement. Par un programme soutenu d’activités à travers le globe, la Commission s’est engagée dans des discussions pour faire avancer la position de notre organisation sur ces questions et a publié un rapport exhaustif sur ses conclusions. Les propositions de la Commission SMD ont été présentées au siège de l’ONU à New York (
lien web), la COP15 à Copenhague (
lien web), la COP16 à Cancun, où des décisions ont répondu à de nombreux appels à l’action de sa part (
lien web) et la COP17 à Durban (
lien web), et nous avons mis en avant nos points de vue à la COP18 à Doha (
lien web). Notre Conseil le plus récent tenu au Portugal en février 2013 (
lien web) est convenu de l’établissement d’une nouvelle Commission sur l’égalité et une nouvelle campagne pour mettre fin à la violence à l’encontre des femmes.
- «L’IS ne fournit plus de plateforme à des débats sociaux-démocrates au sein d’un cadre mondial» (citation de Sigmar Gabriel publié dans Süddeutsche Zeitung 05.05.13, Focus 06.05.13, and Neues Deutschland 05.05.13)
Le développement de l’IS en tant qu’organisation mondiale, s'enrichissant des différentes forces politiques autour du monde qui partagent nos principes et valeurs, était un des objectifs fondateurs qui a pris un impulse qualitatif avec la vision et l’engagement de Willy Brandt pour parvenir à une Internationale véritablement mondiale. Au long de ce voyage, l’IS est devenue une maison commune pour des peuples et partis de toutes les régions, avec leurs différentes luttes et histoires. Pendant les deux dernières décennies, le nombre de membres de l’Internationale Socialiste a plus que doublé. Aujourd’hui, il y a 154 partis membres (
lien web), dont 54 sont actuellement au gouvernement (
lien web). De plus, il y a 44 partis qui espèrent joindre l’IS, ayant fait une demande d’adhésion. Ce développement de l’organisation a non seulement apporté plus de légitimité et de substance à ces discussions mondiales, auxquelles se joignent un nombre d’organisations et invités partageant les mêmes valeurs, mais a également renforcé la voix social-démocratique dans toutes les régions du monde. Dans ce processus, non seulement la social-démocratie a gagné en importance et autorité, mais a contribué sur des questions stratégiques telles que l’avancée et la consolidation de la démocratie, la résolution des conflits et a fourni de nombreux exemples de bonne gouvernance. En plus d’être un forum de débats, l’Internationale Socialiste est devenu un endroit précieux de partage et pour apprendre les uns des autres.
Pendant ces dernières années, le progrès qualitatif a été accompagné d’un progrès quantitatif, puisqu’il n’y a pratiquement plus de système politique dans les différentes nations du monde où il n’y a pas de force politique social-démocrate. Ceci coïncide de plus avec le fait que nos réunions régionales et mondiales et autres initiatives ont de plus en plus de participants.
- « Il est rapporté que le SPD critique le ‘dispositif’ de l’IS, et que mis à part un Secrétariat il n’y a pratiquement pas de structures (Neues Deutschland 07.05.13) & Il y a des déficits organisationnels: des normes démocratiques ne sont pas respectées » (Focus 06.05.13)
L’IS a des structures et organes clairement définis tels qu’établis par ses statuts (
lien web). Il s’agit du Congrès, Conseil, Présidium, Comité Ethique, Comité d’Administration et des Finances et du Secrétariat. Lors du dernier Congrès en septembre 2012, ces structures et organes ont été renouvelés et reformés, non seulement pour répondre aux besoins actuels de l’Internationale, mais pour refléter un équilibre géographique équitable de ses membres. De plus, le dernier Congrès a changé les statuts pour assurer que toutes les structures de l’organisation soient établies de manière ouverte et démocratique, y compris l’élection directe des candidats pour les postes de Président, Secrétaire général et les membres du Présidium.
L’Internationale Socialiste effectue également son travail à travers des commissions, comités régionaux et thématiques et des groupes de travail spécialisés, qui donnent tous des rapports au Conseil. Les 10 comités régionaux et 8 comités thématiques actuels et groupes de travail ont été établis par la décision des membres lors de la dernière réunion du Conseil tenue au Portugal en 2013 (
lien web). Les comités et groupes de travail forment une partie importante de la vie de l’Internationale et représentent la base sur laquelle l’Internationale Socialiste définit son travail, avec la large participation de tous ses membres.
La clé à la démocratie interne de l’organisation est l’engagement actif des partis membres de toutes les régions, représentés proportionnellement dans toutes les instances. Il s’agit d’une Internationale pour TOUS ses membres, où chacun a une voix et est écouté. En tant qu’organisation démocratique, l’IS travaille à partir du principe du respect mutuel, où chaque parti membre à part entière, peu importe la taille ou l’origine, a les mêmes droits.
- «Là, où avant des poids lourds politiques tels que Gerhard Schröder, Tony Blair et Lionel Jospin prenaient la parole dans ses réunions, le ton est à présent donné par des autocrates et despotes». (Focus, 06.05.13)
Nous sommes très fiers qu’aujourd’hui, et par le passé récent, il y ait de si nombreux leaders dignes au sein de notre famille politique qui croient en sa cause, qui sont engagés et participent, et qui dédient leur temps et énergie à l’IS. De nombreux d’entre eux ont fait l’effort de prendre part aux activités de l’IS lorsqu’ils sont au pouvoir, tels que le Premier ministre Elio di Rupo de Belgique, la Présidente Tarja Halonen de Finlande, la Première ministre Portia Simpson-Miller de Jamaïque, le Président Jalal Talabani d’Iraq, le Président Jacob Zuma d’Afrique du Sud, le Président Mahamadou Issoufou du Niger, la Présidente Michelle Bachelet du Chili, le Premier ministre Victor Ponta de Roumanie, le Premier ministre Milo Djukanovic du Monténégro, le Premier ministre Igor Luksic du Monténégro, la Présidente Laura Chinchilla du Costa Rica, le Premier ministre Gordon Brown du Royaume Uni, le Premier ministre Sukhbaatar Batbold de Mongolie, le Premier ministre José Maria Neves du Cap-Vert, le Premier ministre Navim Ramgoolam de Maurice, le Président Asif Ali Zardari du Pakistan, le Président Hifikepunye Pohamba de Namibie, le Premier ministre Ibrahim Boubacar Keita du Mali, le Président Alvaro Colom du Guatemala, le Premier ministre António Guterres du Portugal, le Chancelier Alfred Gusenbauer d’Autriche, le Président Boris Tadic de Serbie, et le Président Martin Torrijos du Panama.
Parmi les ancien chefs d’Etat et gouvernement qui ont été actifs et engagés au sein de notre mouvement ou qui ont eu des responsabilités dans des domaines de notre travail se trouvent l’ancien Président Ricardo Lagos du Chili, l’ancien Premier ministre Göran Persson de Suède, l’ancien Président Aleksandr Kwasniewski de Pologne, l’ancien Président Kgalema Motlanthe d’Afrique du Sud, ou l’ancien Premier ministre Sher Bahadur Deuba du Népal, ainsi que de nombreux leaders de partis de tous les continents qui participent dans nos débats, accueillent des réunions ou président des comités. Nous sommes tout aussi fiers d’avoir les membres de notre Présidium (
lien web), femmes et hommes de tous les continents qui participent activement à notre travail, qui sont des leaders dans leurs pays respectifs, et qui ont été élus au Présidium par des élections démocratiques, compétitives et un scrutin secret à notre Congrès.
Le 8 novembre 1999, au XXI Congrès de l’IS à Paris, Gerhard Schröder a tenu un discours lors de l’ouverture du Congrès. Ce fut la seule occasion depuis le temps de Willy Brandt jusqu’à ce jour que nous avons eu l’opportunité de souhaiter la bienvenue à un leader de notre parti membre allemand à l’une de nos réunions majeures.
- Il y a eu de nombreuses attaques directes et personnelles, calomnies et fausses accusations contre le Président et le Secrétaire général de l’Internationale Socialiste publiés dans des journaux allemands, le plus récemment dans Neues Deutschland le 07.05.13, Mitteldeutsche Zeitung le 07.05.13, et dans Focus le 06.05.13.
Le XXIV Congrès de l’SI tenu en Afrique du Sud l’année dernière, précédé par un large processus inclusif de consultations et discussions sur la réforme de l’organisation impliquant tous les membres, a abouti au Congrès le plus démocratique dans l’histoire de l’Internationale. Pour la première fois, des élections directes, compétitives, par scrutin secret ont eu lieu pour élire tous les fonctionnaires de l’Internationale Socialiste. Les candidats aux postes de Président, Vice-présidents et Secrétaire général ont été soumis au Congrès pour vote, surveillé par une Commission électorale (
lien web) rassemblant des représentants de toutes les régions, y compris des anciens chefs d’Etat et de gouvernement. La démocratie interne, la franchise et la transparence sont la base pour la légitimité du processus entier et du mandat de tous les responsables élus de cette organisation.
Les attaques personnelles, y compris diffamatoires, n’ont jamais eu et n’ont pas de place dans notre mouvement. Sûrement pas dans une organisation qui attache une valeur aux gens, qui défend les droits de l’individu, y compris leur intégrité personnelle, et le respect de ceux qui ont été élus de manière démocratique. Tous ceux qui se sont portés candidats, et tous ceux qui ont été élus et ceux qui ne l’ont pas été, sont des membres dédiés qui servent notre mouvement avec loyauté, et ils méritent tous notre respect.
Comme nous l’avons dit auparavant, nous devons encourager la solidarité parmi nous, au sein de notre organisation, et refléter cela dans nos rapports mutuels. Nous devons soutenir une culture de compréhension les uns les autres de notre diversité, du respect de nos différentes origines, de nos différentes approches et perspectives, à travers le dialogue et la transparence. Nous devons inverser la tendance grandissante d’agendas politiques qui se limitent à des intérêts purement nationaux ou personnels aux dépens de l’objectif commun de notre organisation.
Ce dont nous avons grand besoin est «un nouvel internationalisme et une nouvelle culture de solidarité», le titre que nous avons choisi pour notre dernier Congrès. Dans un temps où l’Europe est en crise et où nous souffrons toujours du grave ralentissement de l’économie dans différentes parties du monde, il est regrettable que le leadership de nos membres allemands cherche à diviser le mouvement progressiste mondial au lieu de serrer les rangs et de le consolider. Il est tout aussi regrettable que de faux arguments soient utilisés à cette fin.
Nous avons tous les deux vécus sous des dictatures dans nos pays respectifs. Nous avons tous les deux été témoins des horreurs de la répression et de la tyrannie, senti la douleur et la tristesse d’avoir des membres de notre famille et amis emprisonnés et fait l’expérience de la réalité d’un exile forcé à l’étranger. Ceci, ainsi que la dégradation sociétale, la violence et le conflit, ont influencé notre désir de travailler sans relâche pour la démocratie, les droits de l’homme et la promotion de nos idéaux sociaux-démocrates. Ceci est fondamental pour qui nous sommes, ce que nous défendons, et dans notre engagement pour notre travail dans l’Internationale Socialiste. En tant qu’internationalistes et socialistes, nous serons toujours aux côtés de ceux qui croient fermement dans la mission et les objectifs de l’Internationale Socialiste.
George Papandreou Luis Ayala
Président Secrétaire général