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Amérique latine et les Caraïbes

Réunion du Comité de l'IS sur l'Amérique latine et les Caraïbes à l' OEA, Washington DC

01-02 décembre 2014

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Patricia Leiva, OEA



Le Comité Amérique latine et les Caraïbes de l’Internationale socialiste s’est réuni les 1er et 2 décembre au siège de l’Organisation des États américains (OEA) à Washington.

En ouverture de cette rencontre, le Secrétaire général de l’OEA, José Miguel Insulza, a souhaité la bienvenue aux participants et salué la présence des partis membres régionaux de l’Internationale socialiste dans le Salon des Amériques. M. Insulza a souligné que les principes de l’Internationale socialiste sont d’actualité, puisqu’ils encouragent une société permettant davantage d’intégration, mais aussi la démocratie et le respect des droits de l’homme. Il a également rappelé que malgré la longue histoire de l’OEA et de l’IS, les versions actuelles de ces deux institutions sont nées dans l’après-guerre : respectivement en 1948 et 1951. De même, il a soutenu que l’OEA et l’IS se préoccupent actuellement de questions qui « ne sont pas différentes » ; par exemple, les deux organisations souhaitent instaurer des sociétés plus égalitaires. « Comme l’Internationale socialiste, l’OEA fait sien l’objectif d’une société offrant plus de solidarité et d’intégration, et promeut des politiques de croissance axées sur l’emploi et sur davantage d’égalité. » Et d’ajouter : « L’OEA cherche également à renforcer et approfondir la démocratie et encourage l’existence de gouvernements ouverts, transparents et proches des citoyens. » Enfin le Secrétaire général Insulza, qui soutient la cause socialiste depuis sa jeunesse, a réaffirmé la pertinence de ce courant de pensée face aux défis actuels à l’échelle régionale et mondiale.

Toujours pendant l’inauguration de cette réunion, le président du Comité Miguel Vargas Maldonado (PRD, République dominicaine) a passé en revue les thèmes à l’ordre du jour de ces deux journées, en présentant son point de vue les concernant. Par exemple, M. Vargas a souligné que le principal défi de la région face au ralentissement économique actuel ne consiste pas seulement à relancer la croissance, mais à créer une croissance de meilleure qualité, c’est-à-dire à réduire les inégalités dans nos sociétés et à favoriser les opportunités pour tous. Quant aux difficultés que doivent affronter les démocraties d’Amérique latine et des Caraïbes, Miguel Vargas a répété l’importance d’instaurer des gouvernements plus transparents et plus proches de la population, encourageant la participation citoyenne, tout ceci dans un contexte d’ordre juridique et d’État de droit.

En conclusion de cette inauguration, le Secrétaire général de l’Internationale socialiste Luis Ayala a souligné le rôle des organisations comme l’OEA et celui de l’IS dans le monde né après la chute du Mur de Berlin en 1989, surtout de par leur engagement envers la démocratie. C’est pourquoi il s’est dit satisfait que la réunion du Comité se tienne pour la première fois au siège de l’OEA. Alors que l’espoir de bâtir un monde multipolaire avait été stoppé net durant la Guerre froide, de nouvelles opportunités et de nouveaux défis sont depuis apparus pour l’OEA, qui a bénéficié d’un nouvel élan grâce à des leaders comme le Secrétaire général Insulza.

Ce même élan est observé dans d’autres régions du monde. En effet, par le biais de ses organismes comme l’Union africaine, l’Afrique adopte de nouvelles règles et de nouveaux engagements autour de la démocratie. Au sujet de l’Asie, M. Ayala a évoqué sa récente participation en Inde à l’hommage rendu par le Congrès national indien à Jawaharlal Nehru. Il a également parlé des principes que l’Internationale socialiste partage avec ce parti de la plus grande démocratie du monde. Il a remarqué que si le Mur de Berlin est tombé il y a 25 ans, ce n’est pas grâce au marché, mais grâce à la soif de liberté et de démocratie. En Amérique latine et les Caraïbes, il a rappelé le rôle clé joué par les sociaux-démocrates dans les années 1980 et 1990, pendant les transitions entre les dictatures et la démocratie ; le programme actuel de l’IS repose précisément sur le respect de cette démocratie et sur des politiques qui renforcent les libertés et l’intégration sociale. Là où ces acquis sont menacés et subissent des tensions, l’IS envoie des missions et adopte des mesures concrètes. L’exemple le plus récent est la mission qui s’est rendue au Venezuela et dont le compte rendu sera présenté lors du prochain Conseil mondial, à Genève. En concluant, il a souligné que l’engagement de l’IS envers la lutte contre les inégalités, dont l’expression la plus concrète est la création d’une Commission à ce sujet, et envers les efforts mondiaux pour mettre un terme au réchauffement climatique.

Pendant les séances de travail du Comité, les participants suivants ont pris la parole : la vice-présidente du Comité Elsa Espinosa (PRI, Mexique) ; le vice-président de l’Internationale socialiste Victor Benoît (FSDH, Haïti) ; Francisco Rosales (FSLN, Nicaragua) ; Marcelo Stubrin (UCR, Argentine) ; Carlos Vecchio (VP, Venezuela) ; Gerardo Villanueva (PLN, Costa Rica) ; Carme Chacón (PSOE, Espagne) ; Rafael Filizzola (PDP, Paraguay) ; Timoteo Zambrano (UNT, Venezuela) ; Edmonde Supplice (FSDH, Fusion, Haïti) ; Margarita Zapata (FSLN, Nicaragua) ; Félix Santana (PRD, République dominicaine) ; Robert Pickersgill (PNP, Jamaïque) ; Giovanni Atalita (MAN, Curaçao) ; Julio Palacios (PRD, Panama) ; Jorge Farfán (APRA, Pérou) ; Diva Gastelum (ISF). Tous ont débattu de la conjoncture actuelle dans la région et des défis auxquels est confrontée la démocratie en Amérique latine et les Caraïbes. Les accords concernant les principaux points présentés et discutés pendant ces deux journées sont inclus dans la Déclaration du Comité, adoptée à l’issue de cette réunion (voir la Déclaration).

Pendant cette rencontre, les représentants des partis politiques présents ont également analysé la situation de leurs nations respectives. Ainsi, le représentant du PSOE Carme Chacón a fait part de son appréciation concernant la situation actuelle en Espagne.

En conclusion, le président du Comité Miguel Vargas a de nouveau remercié les partis membres d’avoir participé à cette rencontre, en soulignant son importance 10 jours avant le Conseil mondial de l’IS, qui permettra de présenter à Genève les réussites et les défis des forces politiques progressistes d’Amérique latine et des Caraïbes.

 


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Déclaration
 
Liste des participants
 
Couverture de presse de la réunion
 



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