Le Présidium de l’Internationale Socialiste a tenu sa réunion annuelle en marge du débat de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU au siège des Nations Unies à New York, le 27 septembre 2018. Membres du Présidium, ainsi que chefs d’État et de gouvernement et plusieurs ministres des partis membres de l’IS invités, ont concentré leurs discussions sur les questions essentielles pour le mouvement social-démocrate mondial d’aujourd’hui. Les points inscrits à l’ordre du jour de la réunion comprenaient la situation internationale actuelle et les défis mondiaux auxquels est confronté le mouvement social-démocrate ; l’accent et les priorités à dégager pour s’assurer que le système multilatéral garantisse efficacement la paix et la durabilité et respecte les libertés et les droits de tous ; et comment renforcer les fondements de notre société mondiale en ces temps troublés.

Le Président de l’IS George Papandreou a ouvert la réunion en faisant part de son inquiétude à la suite des attaques contre le système multilatéral par des partisans du nationalisme radical dans le monde entier. Alors que de telles forces cherchent davantage à trouver des boucs émissaires qu’à proposer des solutions, les sociaux-démocrates doivent faire valoir leur vision alternative par un ferme soutien aux actions multilatérales nécessaires pour lutter contre les changements climatiques, atteindre les ODD et accroître l’équité dans le monde. Le Secrétaire général de l’IS, Luis Ayala, a déclaré que le multilatéralisme était au cœur de la vision de notre mouvement pour atteindre et maintenir la paix, c’est pourquoi l’IS fait partie des plus fervents défenseurs des Nations Unies. Le nationalisme et le populisme représentent un enjeu majeur à la fois pour l’ONU qui, aujourd’hui, a un rôle plus important que jamais à jouer dans le monde, et pour les membres de l’IS qui, avec leurs valeurs et leurs principes de liberté, de droits et de justice sociale, ont été les architectes de nouvelles démocraties dans différentes parties du monde.

Les contributions des chefs d’État et de gouvernement présents ont constitué un appui sans appel à l’importance du multilatéralisme face aux enjeux auxquels est confrontée la planète entière, et un rejet ferme du nationalisme et de l’isolationnisme. Le Président Ibrahim Boubacar Keita (Mali) et le Président Mahamadou Issoufou (Niger) se sont tous deux exprimés sur les défis à relever par leurs pays voisins et la région du Sahel, ainsi que sur le besoin de faire front commun contre le terrorisme et pour un monde plus pacifique. Le règlement des conflits et l’instauration de la paix demeurent des tâches vitales qui ne peuvent être accomplies que par la coopération internationale, un fait soulevé par le Premier ministre Pavel Filip (Moldova) à propos du désir de son parti d’instaurer la paix dans une région avoisinante troublée.

Le multilatéralisme a également été présenté comme un outil crucial dans un contexte de développement mondial, et le Premier ministre Ukhnaagiin Khürelsükh (Mongolie) a souligné l’importance des ODD et du droit au développement de manière durable, rappelant la vision durable à l’horizon 2030 de son gouvernement. Le Premier ministre Duško Marković (Monténégro) est revenu sur la valeur de la coopération économique pour garantir la prospérité et le bien-être des peuples du monde entier, rappelant également la réussite électorale de son parti sur la base des valeurs partagées avec l’IS.

Le Président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez a exposé comment son nouveau gouvernement incarne les valeurs et les principes de l’IS, ouvrant la voie parmi les pays de l’OCDE sur l’égalité des sexes, donnant la priorité à la création d’un gouvernement vert et répondant à la crise migratoire avec une approche centrée sur les droits humains. Il a participé aux discussions avec les vice-présidents de l’IS sur des sujets d’inquiétude, donnant son point de vue sur la politique migratoire et la détresse des mineurs non accompagnés, la crise au Venezuela, les défis posés par l’actuelle administration américaine et la perspective des élections européennes à venir.

Le Présidium a également abordé l’avenir des travaux de l’Internationale, ayant reçu comme mandat du précédent Conseil de déterminer la composition finale du Comité sur l’égalité des genres de l’IS nouvellement créé. Le Présidium a salué et a approuvé les noms proposés par le Président de l’IS en coordination avec le secrétaire général de l’IS et la présidente de l’ISF, en respectant les principes fondamentaux d’équilibre régional et d’égalité de représentation entre les femmes et les hommes. La première réunion du Comité aura lieu en marge de la prochaine réunion du Conseil de l’IS. Le secrétaire général de l’IS a ensuite informé le Présidium de la réception de plusieurs propositions d’accueil des prochaines réunions du Conseil, déclarant que les questions d’emploi du temps et d’ordre de convocation de ces réunions devraient être résolues dans les prochaines semaines. Il remarque qu’il est très positif que les quatre prochains Conseils soient organisés sur des continents différents : en Afrique, Amérique latine, Asie, et Europe.

Suite aux discussions et aux inquiétudes soulevées par plusieurs vice-présidents sur des questions particulièrement urgentes, le Présidium a approuvé la publication de déclarations sur le Venezuela, sur le Nicaragua, sur le Moyen-Orient et sur la Libye.

Les chefs d’État et de gouvernement présents à la réunion étaient le Président du Mali Ibrahim Boubacar Keita, le Président du Niger Mahamadou Issoufou, le Premier ministre de Moldova Pavel Filip, le Premier ministre de Mongolie Ukhnaagiin Khürelsükh, le Premier ministre du Montenegro Duško Marković et le président du gouvernement espagnol et vice-président de l’IS, Pedro Sánchez. Parmi les membres du Présidium de l’IS ayant participé à la réunion se trouvent George Papandreou, Président de l’IS; Luis Ayala, Secrétaire général de l’IS ; les Vice-présidents de l’IS Victor Benoit (Haïti), Elsa Espinosa (Mexique), Eero Heinäluoma (Finlande), Janira Hopffer Almada (Cap Vert), Chantal Kambiwa (Cameroun), Shazia Marri (Pakistan), Rafael Michelini (Uruguay), Mario Nalpatian (Arménie), Julião Mateus Paulo (Angola), Nabil Shaath (Palestine), Bokary Treta (Mali), le Vice-président ex-officio et Ministre des Affaires étrangères de République dominicaine Miguel Vargas, ainsi que les Présidents honoraires de l’IS Mustapha Ben Jaafar (Tunisie) et Tarja Halonen, ancienne présidente de Finlande. Étaient également présents à la réunion Maroš Šefčovič, Vice-président de la Commission européenne ; Kalla Ankourao, Ministre des Affaires étrangères du Niger ; José Condugua Pacheco, Ministre des Affaires étrangères du Mozambique ; et Hélène Marie Laurence Ilboudo Marchal, Ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille du Burkina Faso.

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