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Conseils

CONSEIL D'ATHENES - Paix, Démocratie, Solidarité: entre peuples et cultures

30-31 janvier 2006

RESOLUTION

Vaincre la pauvreté et l'inégalité: Les priorités de notre mouvement aujourd'hui

Original : anglais

L’Internationale Socialiste, depuis son rétablissement en 1951, lutte pour la solidarité, la démocratie, le développement, et pour plus d’égalité et de paix. Depuis quelques années, la situation du monde a radicalement changé. Aujourd’hui, plus que jamais, un grand nombre de gens vivent dans des démocraties. Et chaque jour, plus de personnes réussissent à sortir de l’oppression, de la famine, de la maladie et de l’analphabétisme. Mais malheureusement l’Afrique au Sud du Sahara n’a pas profité de ces développements positifs.

Parallèlement, il existe dans le monde d’aujourd’hui des inégalités profondes, entre et au sein des pays. Les écarts entre les riches et les pauvres s’agrandissent à l'intérieur des pays. Et partout, les femmes sont les plus pauvres parmi les pauvres.

Les inégalités ont de nombreux visages : la mortalité maternelle, le manque de pouvoir et d’influence, le manque d’accès à l’eau potable, ainsi que le manque d’emplois décents. Les travailleurs pauvres ainsi que les personnes sous-employées représentent les deux groupes majeurs où les inégalités du monde d’aujourd’hui se font les plus évidentes. Des emplois décents doivent donc être au cœur du développement ainsi que des politiques économiques. Les politiques pour des emplois décents doivent être en même temps globales, régionales et nationales. Des emplois décents fournissent une possibilité de développement économique et de croissance, tout en fournissant dignité aux travailleurs. Il faut accorder une attention spéciale à la situation des jeunes. Aujourd’hui la moitié de la population mondiale a moins de 25 ans. Il faut se concentrer également sur les inégalités de genre profondes dans le marché du travail.

L’année dernière, le Sommet mondial de 2005 a rassemblé des chefs d’Etat et de gouvernements de la plupart des pays du monde pour discuter de l’interconnexion du développement, de la sécurité et des droits de la personne. La résolution finale du Sommet fournit un cadre pour que les Nations Unies soient mieux équipées pour surmonter les défis de notre époque. L’IS est également encouragée par plusieurs mesures positives qui ont récemment été prises, telles que la coordination des activités de l’ONU face aux désastres, l’établissement d’un fonds humanitaire et d’une Commission pour la consolidation de la paix.

Le Conseil de l’Internationale Socialiste, réuni à Athènes les 30 et 31 janvier 2006 :

     

  • Réaffirme son engagement à lutter contre toutes les inégalités dans le monde. Avec ses organisations partenaires, l’ISF, IUSY et le mouvement international de syndicaux, l’Internationale Socialiste continuera de renforcer notre mouvement travailliste mondial.

     

  • Exhorte tous les partis membres des Nations Unies d’être responsables de la mise en œuvre et du suivi du Sommet mondial de 2005 et lance un appel aux partis membres de l’Internationale afin qu’ils fassent pression sur les gouvernements pour que ceux-ci tiennent leurs promesses, que les engagements soient politiques ou financiers.

     

  • Reconnaît la nécessité d’une plus grande cohérence entre les différentes politiques, tel que dans le commerce, le développement, l’agriculture et l’environnement si nous souhaitons réaliser les Objectif du Millénaire pour le développement (OMD).

     

  • Insiste sur l’inclusion rapide dans les OMD d’indicateurs de santé reproductive et d’emplois, en accord avec la résolution du Sommet de l’ONU en 2005, en vue de la réalisation des OMD, et pour que les membres de l’IS fassent des efforts concrets pour promouvoir des emplois décents et la santé sexuelle et reproductive, ainsi que des droits pour tous.

     

  • Souligne l’importance de l’établissement d’un Conseil des droits de la personne qui fournirait un renforcement des capacités ainsi que des standards normatifs.

     

  • Lance un appel à tous les gouvernements d’honorer le consensus de Monterrey, ce qui signifie entre autres, que le monde industrialisé tienne la promesse selon laquelle 0,7 pour cent du Produit National Brut soit dépensé dans le domaine de l’aide au développement, et que le monde en développement tienne ses promesses en matière de bonne gouvernance.

     

  • Insiste fermement sur le fait que la situation sévère de pauvreté en Afrique doit être abordée d’urgence.

     

  • Exhorte les gouvernements de finaliser le cycle de développement de Doha avec succès, car le commerce est le moyen le plus important pour un pays d’obtenir des revenus.

     

  • Lance un appel aux gouvernements afin qu’ils soutiennent le réseau d’emplois des jeunes, YEN, une coopération entre les Nations Unies, la Banque mondiale et l’Organisation internationale du travail.