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Conseils

TEL AVIV AND RAMALLAH - Pour un Moyen-Orient en paix

23-24 mai 2005


RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL

Original: anglais 

INTRODUCTION

C’est un plaisir de présenter mon rapport au Conseil, alors que nous nous rassemblons parmi des camarades de longue date au Moyen-Orient. Notre Internationale s’est impliquée de près dans la région et notre présence s’est profondément ressentie dans de nombreux domaines. Notre solidarité avec les peuples d’ici et leurs rêves pour un avenir plus prospère et plus paisible a été résolue même durant les moments les plus difficiles. Et en reconnaissant la place importante du Moyen-Orient dans le monde, nous sommes fermement convaincus du rôle crucial de la communauté internationale dans la réalisation d’une paix durable dans la région.

Il est donc naturel et adéquat de tenir notre Conseil en Israël et en Palestine, réuni à Tel-Aviv et Ramallah, pour renforcer le rapprochement que nous procurons aux deux peuples et pour continuer notre travail, parmi des développements nouveaux et cruciaux, en réalisant la vision sociale-démocrate pour la région : un Moyen-Orient en paix, avec une démocratie politique et économique pour tous.

Je voudrais tous spécialement remercier nos partis membres israéliens et palestiniens et leurs leaders - Shimon Peres du Parti Travailliste israélien et premier ministre adjoint d’Israël ; Yossi Beilin du Parti Yachad d’Israël ; le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et des membres de la direction de Fatah - pour leur coopération et contribution à la tenue de ce Conseil. J’aimerais aussi remercier tous ceux avec qui nous avons été en contact ces derniers mois, qui ont travaillé avec nous pour la réussite de cette réunion, une autre étape importante dans le travail de notre Internationale au Moyen-Orient et aussi, nous l’espérons, pour les peuples de cette région du monde.

Dans les prochaines lignes, j’essayerai de vous donner une vue sommaire de quelques unes des activités sur lesquelles nous nous sommes concentrés depuis la réunion de notre Conseil de Johannesburg en novembre dernier.

 

NOS ACTIVITES DANS LES DIFFERENTES REGIONS DU MONDE

Le Moyen-Orient

Dans le cadre de nos efforts continus au Moyen-Orient, nous avons organisé une délégation d’observateurs à l’élection du nouveau président de l’Autorité palestinienne qui s’est tenue le 9 janvier, un évènement très positif qui améliore les perspectives de progrès sur des questions importantes dans toute la région. La délégation, qui comprenait des représentants d’un grand nombre de nos partis membres, a tenu des réunions à Ramallah, avant le vote, avec des officiels de l’Autorité palestinienne et des membres de la direction du Fatah ; la délégation s’est aussi réunie avec le candidat présidentiel Mahmoud Abbas et a tenu des discussions avec des fonctionnaires de la Commission centrale palestinienne des élections (CEC) sur l’organisation du vote.

Le jour du vote, nous nous sommes rendus dans des bureaux de vote pour suivre le processus dans de nombreux districts électoraux. Après le vote, d’autres discussions se sont tenues avec des officiels palestiniens et des membres du Fatah, y compris le ministre des Affaires étrangères Nabil Shaath. Ensuite, la délégation a passé en revue les évènements du jour et a adopté à l’unanimité une déclaration exprimant son appréciation et reconnaissance de la volonté démocratique et de la responsabilité civique du peuple palestinien qui a fait de ces élections une étape importante dans sa quête d’un avenir de paix, de liberté et d’opportunités pour tous. La délégation a aussi présenté ses congratulations au président élu Abbas et à son parti, le Fatah ; la délégation s’est déclarée satisfaite que l’élection lui avait donné un mandat clair pour mener l’agenda du peuple palestinien pour la paix, la démocratie et leur propre Etat ; réaffirmé qu’ils pouvaient continuer de compter sur notre Internationale comme plate-forme et instrument pour poursuivre la construction du dialogue et de la coopération entre Palestiniens et Israéliens ; et a souligné qu’il était crucial que la communauté internationale et en particulier le gouvernement d’Israël, tirent parti de cette opportunité historique fournie par l’élection, pour mettre en œuvre sans délai la feuille de route convenue.

Après les élections, le 10 janvier, nous avons également tenu des discussions avec Shimon Peres et Yossi Beilin sur la formation d’un nouveau gouvernement en Israël ce même jour et sur les nouvelles opportunités qui se présentaient dans la région, alors que ce gouvernement commence la mise en œuvre du retrait de Gaza. Ce développement a donné l’espoir à notre famille politique et a créé l’attente qu’un tel retrait devrait faire partie de la feuille de route, ce qui à son tour renforcerait l’horizon pour la paix, en ouvrant la voie à d’autres développements.

Plus récemment, notre Comité Moyen-Orient s’est réuni à Londres le 9 mai, sous la présidence de Thorbjørn Jagland, du Parti Travailliste Norvégien, pour préparer le projet de résolution sur le thème principal de la réunion de notre Conseil ici.

 

La Méditerranée

En réponse aux sérieux évènements récemment au Liban, et pour examiner la situation générale dans ce pays qui joue un rôle important car il fait partie à la fois des communautés du Moyen-Orient et de la Méditerranée, l’Internationale a tenu une réunion spéciale d’un jour de notre Comité Méditerranée à Beiteddine le 4 avril. La réunion était accueillie par le Parti Socialiste Progressiste, PSP, membre de l’IS, dont le leader Walid Jumblatt était à la tête de la délégation du parti. Des représentants des forces politique de l’opposition du pays ont participé aux discussions, y compris le Renouveau démocratique, le Mouvement de la gauche démocratique, Mustaqbal, Kataeb, Kornet Chehwan, les Forces libanaises, le Mouvement patriotique libre, le Bloque national, le Rassemblement démocratique et un représentant des Indépendants. Le rassemblement s’est ouvert avec des contributions de Walid Jumblatt, de Trinidad Jiménez, du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, PSOE, présidente du Comité et de la réunion, et moi-même.

Les participants libanais et les représentants de partis membres de l’IS de toute la région méditerranéenne et de l’Europe se sont ensuite engagés dans des discussions ouvertes et détaillées sur les principales questions et préoccupations touchant le Liban, et sont parvenus à un large consensus qui s’est reflété dans l’adoption de la Déclaration de Beyrouth. Dans ce document, le Comité a fermement condamné l’assassinat le 14 février, de l’ancien premier ministre Rafik Hariri, notant que son leadership dans le processus de reconstruction nationale avait été une source d’inspiration pour tous les citoyens libanais et la communauté internationale. Le Comité a également condamné tous les actes de violence dans le pays et affirmé son soutien au peuple libanais dans son appel pour la vérité et la justice en ce qui concerne le meurtre de l’ancien premier ministre et les autres actes de violence politique.

Le Comité a exprimé sa pleine solidarité avec le peuple du Liban, le PSP et toutes les forces démocratiques du pays alors qu’ils réaffirmaient l’indépendance et la souveraineté du Liban, son intégrité démocratique et constitutionnelle, fondations pour la tenue d’élections nationales libres, justes et transparentes, du 29 mai au 19 juin. Le Comité a également souligné que l’Internationale Socialiste demeurait engagée à surveiller de près la situation dans le pays, en particulier en ce qui concerne le retrait des forces syriennes en conformité avec l’accord Taif et le droit international, et les élections à venir, durant lesquelles l’Internationale enverra une délégation d’observateurs, comme cela l’avait été fait au Moyen-Orient et dans d’autres régions du monde.

Nous avons confiance aujourd’hui dans le dialogue entre les forces politiques libanaises pour renforcer le rôle des partis politiques et obtenir une normalisation de la vie politique au Liban, sans violence, et les nouvelles opportunités qui existent maintenant au Liban et dans la région entière pour construire de nouvelles relations politiques et des politiques pour obtenir la paix, la démocratie et la prospérité pour tous, devraient être soulignées.

 

L’Afrique

Poursuivant nos efforts concertés pour aborder les défis auxquels doit faire face l’Afrique, le Comité de l’IS sur l’Economie, la Cohésion sociale et l’Environnement s’est réuni à l’Office des Nations Unies à Nairobi les 8-9 avril, pour améliorer l’approche régionale du Comité. Le rassemblement était présidé par Christoph Zöpel, président du Comité, Parti Social Démocrate, SPD, d’Allemagne, et a compté sur la participation, entre autres, d’un nombre de partis africains de l’Internationale.

Le thème principal de la réunion était l’impact de la mondialisation en Afrique et l’influence du continent sur la gouvernance dans une société mondialisée. Des délégués d’Afrique et d’autres continents ont souligné que les effets de la mondialisation avaient jusqu’à présent largement marginalisé l’Afrique et que la communauté internationale avait une obligation de soutenir les efforts pour augmenter la part des exportations africaines dans le système commercial mondial. Le Comité a réitéré que la gouvernance démocratique était essentielle pour que l’Afrique progresse, y compris le respect des droits de la personne, des élections justes et libres, un système politique multipartite et qui encourage la participation des femmes, la décentralisation des prises de décisions gouvernementales et des syndicats vibrants et efficaces.

Le Comité a aussi examiné un second bilan semi-annuel sur la gouvernance démocratique pour le développement durable, qui sera soumis au Conseil, et qui mettait l’accent sur le rôle important de l’Union africaine dans la prévention et la résolution des conflits armés sur le continent, soulignant que les partis politiques africains devaient pouvoir jouer des rôles importants au sein de cette organisation. Concernant les Objectifs du Millénaire pour le développement - au sujet desquels un projet de déclaration sera également présenté à ce Conseil - le Comité a fait remarquer que pour alléger la pauvreté, l’Afrique devait pouvoir compter sur l’aide financière internationale, en particulier pour l’infrastructure ; des systèmes de santé donnant la priorité à la prévention du VIH/SIDA et des soins pré et post natals pour les femmes et les enfants ; les technologies de l’information ; une éducation gratuite à tous les niveaux ; la formation professionnelle ; et des programmes de logement pour les zones urbaines pauvres et rurales. Le rôle positif que pouvaient jouer les autorités locales dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement a également été souligné.

L’Internationale a en outre continué de surveiller de près des situations préoccupantes dans un certain nombre de pays africains, et de soutenir nos partis membres qui luttent pour la démocratie et le respect des droits de la personne. Le 4 février, l’Internationale s’est réjouie de la libération de Ahmed Ould Daddah, leader du Rassemblement des Forces Démocratiques, RFD, membre de l’IS, en Mauritanie, ainsi que d’autres dirigeants politiques membres de l’opposition après qu’ils aient été arbitrairement détenus pendant plus d’un mois, et a déploré l’utilisation persistante par le régime de complots allégés de coup comme prétexte pour réprimer et essayer de discréditer ses opposants. Nous avons aussi réitéré la solidarité de l’Internationale avec le RFD et toutes les forces de l’opposition en Mauritanie qui continuent de lutter pour les droits démocratiques et une transition pacifique à la démocratie, et avons lancé un appel aux autorités pour qu’elles ouvrent un dialogue en faveur de solutions consensuelles aux problèmes sociaux et politiques du pays.

Le 14 février, l’Internationale a jugé inacceptable la violation de la constitution dans le processus de succession au Togo suite au décès de Eyadéma Gnassingbé, et a exprimé sa préoccupation au sujet de la détérioration de la sécurité. Nous avons exprimé notre soutien en faveur des efforts de l’Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour que soit trouvée une solution pacifique à la crise et avons réaffirmé notre solidarité avec la Convention Démocratique des Peuples Africains, CDPA, membre de l’IS, et avec les autres partis de l’opposition qui cherchent à exercer leurs droits démocratiques. Depuis lors, nous avons continué de surveiller la situation, tandis que malheureusement la crise s’approfondissait et la que la répression s’empirait.

Nous avons suivi également avec une grande attention les efforts de médiation réussis du Président Mbeki en Côte d’Ivoire, un thème que nous avons discuté en profondeur avec lui à l’occasion de la dernière réunion de notre Conseil à Johannesburg.

 

L’Amérique latine et la Caraïbe

En tant que partie de notre travail en Amérique latine et dans la Caraïbe, l’Internationale a continué de concentrer son attention sur Haïti où, malgré la situation énormément difficile, le peuple haïtien a toujours une réelle possibilité de progresser vers un meilleur futur. Les 21 et 22 janvier, le Comité de l’IS pour l’Amérique latine et la Caraïbe s’est réuni à Port-au-Prince pour réitérer notre soutien pour la construction et le renforcement des institutions démocratiques dans le pays et la promotion du calendrier électoral pour établir un gouvernement élu en 2006, et afin d’exprimer la solidarité de l’Internationale avec les efforts de ses partis membres en Haïti pour fusionner en une seule force progressiste.

Durant la session d’ouverture, Gérard Latortue, premier ministre d’Haïti ; Juan Gabriel Valdés, représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU en Haïti et directeur de la mission de l’ONU pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) ; Rolando Araya, président du Comité, du Parti de Libération Nationale, PLN, Costa Rica ; Serge Gilles du parti membre de l’IS, PANPRA ; Victor Benoît, du parti membre de l’IS, KONAKOM et moi-même, nous sommes adressés aux délégués.

Suite à l’examen de la situation en Haïti, le Comité a adopté une Déclaration de Port-au-Prince, soutenant le processus de transition politique dans le pays, notant que le peuple haïtien, par des moyens démocratiques, les partis politiques et les organisations de la société civile, étaient déterminés à saisir l’opportunité de moderniser leur pays. Le Comité a exhorté les sponsors et donneurs de la communauté internationale d’honorer plus rapidement leurs engagements financiers et a encouragé KONAKOM et PANPRA à continuer leurs travaux pour créer, le plus tôt possible, avec d’autres partenaires politiques, notamment Ayti Kapab, un parti social-démocrate unique afin de jouer un rôle central dans le processus de transformation de la société haïtienne au sein d’un Etat de droit démocratique.

Durant la réunion, les délégués ont également abordé la question de l’Amérique latine et de la Caraïbe dans le processus de la mondialisation et ont adopté une déclaration qui a souligné que les forces de la social-démocratie avaient comme tâche fondamentale l’intégration des peuples et des nations, et se sont félicités des efforts pour créer une communauté des nations sud-américaines.

Au nom de notre Internationale, je suis retourné en Haïti les 22 et 23 avril pour le Congrès de fusion réussie de nos partis membres là-bas - KONAKOM et PANPRA avec Ayti Kapad - lors duquel la Fusion Sociale-Démocrate a été formée et qui sera dirigée par Victor Benoît, et son candidat présidentiel Serge Gilles a été annoncé pour les élections qui devraient se tenir avant la fin de l’année.

Le Comité s’est réuni à nouveau les 6 et 7 mai à Lima à un moment où existent de nouvelles opportunités pour faire progresser l’intégration dans la région, une priorité pour l’Internationale sur chaque continent dans notre réponse globale aux défis de la mondialisation. La réunion était accueillie par le Parti Aprista Péruvien, PAP, dont le leader Alan García, ancien président du Pérou, a prononcé un discours lors de la session d’ouverture, à laquelle a participé des représentants d’organisations sociales, des diplomates et des médias. Le rassemblement, présidé par Rolando Araya, incluait la participation des vice-présidents du Comité, María del Carmen Viñas, Parti Socialiste, PS, Argentine, et José Murat, Parti Révolutionnaire Institutionnel, PRI, Mexique. Des délégués de toute la région et au-delà ont travaillé sur le développement de stratégies pour renforcer l’intégration politique et économique de l’Amérique latine et de la Caraïbe et sur les moyens d’y faire progresser les politiques et les propositions des forces progressistes dont le nombre et l’influence continuent d’augmenter.

Suite aux discussions sur ces thèmes et à des présentations de rapports sur des situations nationales spécifiques, les délégués ont adopté une Déclaration de Lima qui a souligné l’importance de renforcer les systèmes des partis politiques et a réaffirmé que les traités d’intégration régionale pour être viables devaient avoir des composantes sociales, culturelles, politiques et commerciales et devaient garantir la protection des secteurs les moins favorisés de la société. Le Comité a également adopté une résolution soulignant le besoin d’améliorer la participation de la jeunesse dans les partis sociaux-démocrates, en tant que partie du processus de rénovation politique, et pour canaliser la créativité et la vitalité des organisations de jeunes dans notre mouvement, en faisant de l’Internationale un point de référence pour les générations plus jeunes, qui luttent pour créer une Amérique latine et une Caraïbe plus juste.

En ce qui concerne le Mexique, le Comité a lancé un appel à nos partis membres, le Parti de la Révolution Démocratique, PRD, et le Parti Révolutionnaire Institutionnel, PRI, pour qu’ils travaillent à la consolidation du processus démocratique dans le pays et qu’ils assurent que les élections générales prévues en juillet 2006, soient libres, honnêtes et transparentes pour tous les partis et leurs candidats. Le Comité a également exprimé sa solidarité avec le Parti Révolutionnaire Dominicain, PRD en République dominicaine, et le processus de rénovation qu’il est en train de suivre en préparation de la convention nationale du parti au mois de juillet.

Le Comité a également décidé de féliciter José Miguel Insulza pour son élection en tant que secrétaire général de l’Organisation des Etats américains, OAS, et de discuter, lors de sa prochaine réunion qui se déroulera à Montevideo, Uruguay et qui sera accueillie par le Parti Socialiste et Nouvelle Espace, les moyens dont l’Internationale peut contribuer à renforcer l’OAS dans son approche des questions critiques auxquelles doit faire face l’hémisphère occidental. Il a également été convenu de tenir une réunion à Panama en juillet de la Commission établie par le Comité pour aborder des thèmes économiques régionaux, qui sera suivie par un rassemblement en Amérique latine, plus tard dans l’année, du Comité de l’IS sur l’Economie, la Cohésion sociale et l’Environnement. Une autre décision résultant de la réunion a été le mandat que moi-même et le président de SICLAC avons reçu pour entreprendre prochainement un dialogue avec le gouvernement, nos partis membres ainsi que d’autres forces politiques au Venezuela.

L’intégration régionale était également une priorité lorsque, la seconde semaine de février, j’ai eu l’opportunité de rendre visite aux partis membres de l’IS qui sont au gouvernement dans la Caraïbe anglophone : le premier ministre P.J. Patterson de la Jamaïque et du Parti National du Peuple ; le premier ministre Owen Arthur de la Barbade et du Parti Travailliste de la Barbade ; le premier ministre Ralph Gonsalves, de Saint Vincent et les Grenadines et du Parti Travailliste Unitaire ; le premier ministre Kenny Anthony de Saine Lucia et du Parti Travailliste de Saint Lucia ; le premier ministre Denzil Douglas de Saint Kitts et Nevis et du Parti Travailliste de Saint Kitts et Nevis ; et le premier ministre Roosevelt Skerrit de la Dominique et du Parti Travailliste de la Dominique. J’ai discuté avec eux de la relation de leurs partis avec l’Internationale et comment coordonner davantage l’approche de notre famille politique dans la région, et améliorer la coopération dans le contexte de la communauté caribéenne, Caricom.

En ce qui concerne la région dans son entier, il faut noter que les partis sociaux-démocrates et les mouvements qui partagent nos idéaux et nos valeurs continuent de progresser, comme l’a montré plus récemment l’entrée en fonction de Tabaré Vásquez comme président de l’Uruguay au début du mois de mars, une occasion à laquelle j’ai pu être présent, avec d’autres membres de notre Internationale.

 

L’Asie et le Pacifique

Promouvant le travail et la présence de l’Internationale dans cette vaste et importante région du monde, le Comité Asie-Pacifique de l’IS a tenu la première réunion de l’Internationale en Mongolie les 13 et 14 mai. Le rassemblement, accueilli par le Parti Révolutionnaire du Peuple Mongolien, MPRP, et son leader et candidat présidentiel, Nambar Enkhbayar, s’est déroulé à Oulan-Bator, la capitale du pays, et incluait la participation de délégués de pays de la région ainsi que d’Europe. Le Comité a abordé les priorités de l’Internationale dans la région - y compris la démocratie, la paix et la sécurité - ainsi que la réponse au désastre du Tsunami et les situations individuelles de certains pays.

Suite à des discussions détaillées, les participants ont adopté une Déclaration de Oulan-Bator qui a réaffirmé notre engagement à renforcer la démocratie dans l’Asie et le Pacifique sur la base des principes sociaux-démocrates, et a souligné que l’effort allait de paire avec la promotion de l’agenda commun pour la paix et la sécurité. Des préoccupations particulières ont été exprimées en ce qui concerne les développements et les tendances au Népal, au Pakistan, aux Philippines, aux Fidji, au Bangladesh et dans d’autres pays, ainsi que la répression continue en Birmanie et les tensions grandissantes en ce qui concerne la Corée du Nord.

Le Comité a réaffirmé l’objectif primaire de renforcer la social-démocratie dans la région, en particulier au travers du renforcement de nos partis politiques et organisations et d’intensifier la coopération entre eux. Le Comité a souligné également le besoin d’une plus grande coopération entre les nations pour renforcer la réponse de la communauté internationale au désastre du Tsunami et que les programmes de développement et de reconstruction économiques devaient répondre aux besoins des pauvres et des marginalisés, qui souffrent le plus des effets dévastateurs des désastres naturels. Le Comité a également recommandé à la communauté internationale de redoubler d’efforts pour promouvoir la paix au Sri Lanka et à Aceh en Indonésie, où les menaces continues et la violence ont entravé la distribution de l’aide après le désastre.

Avant la réunion à Oulan-Bator, le 10 février, l’Internationale avait répondu à la tournure troublante que prenaient les évènements au Népal en condamnant la suspension de la constitution et la détention de leaders politiques, d’activistes des droits de la personne et de journalistes. Nous avons réaffirmé notre solidarité avec les forces démocratiques du pays, y compris le Parti du Congrès Népalais, membre de l’IS, et d’autres organisations politiques coopérant avec l’Internationale, et avons lancé un appel aux autorités afin qu’elles restaurent rapidement l’Etat de droit. L’Internationale a reconnu la grande douleur que le violent conflit continu au Népal inflige au peuple népalais mais est convaincue que la paix et la sécurité ne peuvent se réaliser que par le retour de la démocratie, le renforcement des institutions démocratiques et des efforts sincères pour des négociations, de la part des deux parties.

Le Congrès de la Confédération internationale des syndicats libres, ICFTU - importante activité de nature globale qui s’est déroulée dans la région et à laquelle j’ai eu l’opportunité de représenter l’Internationale - s’est tenu à Miyazaki, au Japon, en décembre, où j’ai tenu des discussions et pris contact avec de nombreux syndicalistes de différentes parties du monde. Lorsque j’étais au Japon, j’ai également eu des réunions avec le leader et des membres de notre parti dans ce pays, le Parti Social-Démocrate, avec qui nous avons planifié une activité spéciale de l’Internationale plus tard dans l’année, une réunion de notre Comité sur la Paix, la Démocratie et les Droits de la personne pour marquer le soixantième anniversaire du bombardement d’Hiroshima et de Nagasaki.

 

L’Europe

Nos efforts pour approfondir la démocratie et renforcer les institutions démocratiques dans toute l’Europe se poursuivent. Ceci était évident lorsque l’Internationale a travaillé pour soutenir la ‘Révolution orange’ en Ukraine. En réponse aux irrégularités choquantes durant les dernières lignes de l’élection présidentielle le 21 novembre 2004, l’Internationale a émis une déclaration exprimant clairement sa profonde préoccupation, déplorant le parti pris des média avant le vote, la coercition des électeurs, l’intimidation des moniteurs électoraux le jour du vote et la fraude extensive dénoncée par les observateurs nationaux et internationaux.

L’Internationale a également réaffirmé son plein soutien aux forces démocratiques d’Ukraine, y compris les membres de l’IS, le Parti Socialiste d’Ukraine et le Parti Social-Démocrate d’Ukraine, SDPU, et exprimé sa solidarité avec le peuple ukrainien dans leur massive protestation pacifique pour demander un processus électoral juste, libre et transparent. L’IS a aussi lancé un appel à la communauté internationale, en particulier à l’Union européenne et à la Russie pour prendre une position ferme au nom des droits démocratiques dans ce pays.

Les efforts déterminés des démocrates ukrainiens ont eu pour résultat la répétition du second tour des élections présidentielles le 26 décembre. J’ai pu être à Kiev à ce moment et j’ai mené un programme d’activités avec les partis membres ukrainiens de l’IS durant les derniers jours de la campagne ainsi que le jour du vote, où des réunions se sont tenues avec le leadership du Parti Socialiste d’Ukraine, dirigé par Olexander Moroz, et le SDPU dirigé par Yuri Buzdugan.

J’ai également rencontré le président de la Commission centrale ukrainienne des élections, Yaroslav Davydovych ; le président du parlement ukrainien, Vlodymyr Lytvyn ; et le président élu Viktor Yushchenko, auquel j’ai présenté le soutien de l’Internationale dans la promotion de l’agenda démocratique du peuple d’Ukraine. Dans la soirée du 27 décembre, suite à la victoire de Yshchenko, j’ai prononcé un discours au nom de l’Internationale, devant un public d’une centaine de milliers de ses supporters dans le Square de l’Indépendance de la ville.

Je dois aussi mentionner ici notre grande tristesse suite au décès le 24 février de Hans-Jürgen Wischnewski, figure éminente du Parti Social-Démocrate d’Allemagne, SPD, qui pendant de nombreuses années a fait partie du travail intégral, de l’identité et de l’engagement de l’Internationale, en particulier sur les thèmes de la résolution des conflits, assurer la paix et faire avancer la démocratie. Activement engagé dans de nombreuses missions et initiatives de l’Internationale, il a servi comme président du Comité Moyen-Orient de l’IS pendant de nombreuses années et il est resté plein d’enthousiasme pour tout ce que notre organisation pouvait réaliser dans le monde.

 

Faire progresser nos liens avec nos membres

Lors des nombreuses activités entreprises durant les six derniers mois, je voudrais rapporter les occasions durant lesquelles j’ai eu l’opportunité de participer à des moments spéciaux dans la vie et les activités de nos partis membres et organisations fraternelles, tels que le Conseil mondial de IUSY, qui s’est tenu à Santiago, au Chili, en décembre ; le Congrès du DS à Rome en Italie en février ; la conférence du SDPR à Rostov, en Russie et la Convention du Parti démocratique de Serbie ; le Congrès du PASOK à Athènes, en Grèce et les évènements marquant le 25ème anniversaire du PT à Recife, au Brésil, en mars. Durant cette période, je me suis aussi rendu en Pologne en Avril, où j’ai eu le privilège de rencontrer le président Aleksander Kwasnieksi, le président du parlement, Wlodzimierz Cimoszeviwcz, et la direction de nos partis membres dans le pays.

 

 

 

NOTRE TRAVAIL SUR LES THEMES MONDIAUX

La réforme des institutions mondiales

La réforme d’institutions mondiales clés continue d’être l’un des principaux centres d’intérêts de l’Internationale sur les questions de la gouvernance mondiale et fait depuis longtemps partie de notre agenda pour la construction d’un cadre mondial et d’une économie mondiale qui œuvrent pour la promotion de la paix et de la stabilité, de l’équité et de l’inclusion pour tous.

En plus de sa réunion à l’Office des Nations Unies à Nairobi les 8 et 9 avril, le Comité de l’IS sur l’Economie, la Cohésion sociale et l’Environnement s’est réuni à Genève le 14 janvier pour faire progresser les travaux de l’Internationale sur la réforme des Nations Unies et des institutions financières internationales, et se focaliser également sur le commerce et les droits sociaux. La réunion, présidée par Christoph Zöpel, a compté sur la participation de délégués du monde entier.

Avant la réunion, notre Groupe de Travail sur la réforme des Nations Unies, créé par le XXIIème Congrès à Sao Paulo, s’est réuni à Genève le 26 novembre pour faire avancer une note de position sur ce sujet et un rapport préliminaire que Maria João Rodrigues avait donné au Comité en janvier. Un document sur la réforme des institutions financières internationales de Kemal Dervis, était également à l’ordre du jour, pour inclure une proposition sur la création d’un nouveau Conseil de sécurité économique, social et environnemental ; ainsi que la question du lien entre la mondialisation, le développement, le commerce et des normes fondamentales du travail, avec un document de Anna Diamantopoulou sur le commerce et les droits sociaux, qui a été développé en une note de position formelle. Le Comité examinera davantage ces notes de position lors de sa réunion ici le 22 mai, après quoi ils seront présentés au Conseil pour adoption. La réunion du 22 mai fournit aussi au Comité une opportunité de tenir des échanges sur la prochaine phase du Sommet mondial sur la société de l’information qui se tiendra à Tunis du 16 au 18 novembre 2005.

Je souhaiterais également mentionner que j’étais présent, au nom de l’Internationale, à la Troisième conférence ministérielle sur la communauté des démocraties qui s’est tenue à Santiago du 28 au 30 avril. Plus de cent membres de cette coalition de pays démocratiques, fondée en 1999, étaient représentés. Après trois jours de délibération, un document a été adopté, ‘Coopérer pour la démocratie’, qui a réaffirmé l’engagement pour promouvoir et renforcer la démocratie au niveau national, régional et mondial, en particulier par l’intermédiaire des organisations et institutions internationales.

 

L’Internationale Socialiste et le Forum social mondial

Faisant partie de nos efforts pour approfondir les contacts avec les mouvements sociaux et améliorer nos contributions au Forum social mondial, FSM, l’Internationale a tenu une série d’évènements dans le cadre du 5ème FSM qui s’est déroulé à Porto Alegre du 26 au 31 janvier.

Le Comité des Autorités locales de l’IS s’est rassemblé le 26 janvier à l’Université fédérale de Rio Grande do Sul, et était présidé par Elio Di Rupo, leader du Parti Socialiste de Belgique, maire de Mons et président du Comité. Les discussions se sont centrées sur la questions des alternatives locales à la mondialisation et le rôle des gouvernements locaux et municipaux. Les participants comprenaient le président de l’IS António Guterres ; José Genoino, président du Parti des Travailleurs, PT, du Brésil ; Miguel Lifschitz, vice-président du Comité et maire de Rosario, Parti Socialiste, PS, Argentine ; Carlos Lupi, président du Parti Démocratique Travailliste, PDT, du Brésil, ainsi que de nombreux maires, leaders et représentants de partis membres de l’IS. A cet égard, je peux aussi rapporter qu’auparavant, le 29 novembre 2004, j’avais été invité à participer et présenter un discours lors de la Conférence des maires élus qui s’est tenue avec le PT à Brasilia et réaffirmer l’importance des réponses sociales-démocrates aux défis mondiaux au niveau local.

Le 27 janvier, un groupe de l’Internationale, comprenant le président Guterres, moi-même et des représentants du monde entier, a tenu des discussions relatives au FSM et d’autres thèmes avec le leadership du PT, y compris José Genoino ; Marco Aurelio García, conseiller du président Luiz Inácio ‘Lula’ da Silva en matière de politique étrangère ; Paulo Ferreira, secrétaire national des affaires internationales et membre de l’Exécutif, lors d’une réunion de travail commune.

Afin de prêter son soutien aux efforts du président Lula contre la faim et la pauvreté, l’Internationale a organisé une réunion spéciale dans la matinée du 28 janvier sous le titre : ‘Action internationale contre la faim et la pauvreté : la recherche de nouveaux mécanismes pour le financement du développement ‘. Les participants comprenaient des délégués de l’IS ainsi que Maria Luiza Ribeiro Viotti, coordinatrice du groupe de travail intergouvernemental brésilien sur l’initiative, et Georgio Romano, secrétaire général de la présidence du Brésil.

Durant l’après-midi du 28 janvier, l’Internationale et le PT ont co-accueilli un débat sur la réforme des Nations Unies à la Faculté de droit de l’Université fédérale de Rio Grande do Sul, où la première version de la note de position préparée par le Groupe de Travail spécial sur la réforme de l’ONU a été présentée pour discussion. Le débat était mené par un panel qui comprenait le président Guterres ; Marco Aurelio García ; Marina Sereni, membre du parlement européen, Démocrates de Gauche, DS, Italie ; et le professeur Flávio Saraiva de l’Université de Brasilia.

En ce qui concerne le Forum, les délégués de l’IS ont contribué à de nombreux débats, panels et séminaires organisés par des organisations de la société civile, syndicats et autres groupes non gouvernementaux, et les leaders et représentants de l’IS étaient présents lors de la présentation au Forum par le président Lula de ‘l’Appel mondial pour l’action contre la pauvreté’. En outre, des parlementaires de partis membres de l’IS ont participé au 5ème Forum parlementaire mondial les 29 et 30 juin pour approfondir davantage le dialogue de l’Internationale avec des organisations sociales, sur des thèmes communs.

 

Un réseau mondial de parlementaires travaillistes, socialistes et sociaux-démocrates

Poursuivant nos efforts pour améliorer la dimension parlementaire des travaux de l’Internationale, nous avons organisé une réunion des parlementaires de partis membres de l’IS le 2 avril à l’occasion de la 112ème Assemblée de l’Union interparlementaire, UIP, qui s’est déroulée à Manille. Ceci faisait suite à des réunions précédentes de parlementaires de partis membres de l’IS en relation avec la 110ème et la 111ème Assemblée de l’UIP qui se sont déroulées en 2004 au Mexique et à Genève. Les participants à la réunion de l’IS à Manille, que j’ai présidée, ont examiné et adopté un projet de résolution sur l’établissement d’un réseau commun de parlementaires de nos partis membres, qui avait été préparé suite à des discussions précédentes et sur la recommandation d’un Groupe de Travail spécial créé pour aborder ce thème.

Cette résolution sera maintenant présentée au Conseil. Elle souligne que les partis sociaux-démocrates, travaillistes et socialistes ont été le pilier du développement de la démocratie sur tous les continents et réaffirme l’importance de l’approfondissement de la participation des parlementaires des partis membres de l’IS dans les travaux de l’organisation. La résolution propose que l’Internationale établisse un tel réseau pour coordonner les efforts des parlementaires sociaux-démocrates au sein des organisations régionales et internationales ; crée une banque d’initiatives, de propositions et de programmes que les parlementaires peuvent exploiter ; et recommande en outre que les partis membres de l’IS incluent des parlementaires dans les délégations des partis aux réunions et activités de l’Internationale.

La réunion de Manille nous a fourni un bon exemple de l’efficacité du tissage d’un réseau international de relations parlementaires, lorsque je me suis joint à des membres du parlement en tant qu’intervenant à un rassemblement spécial du Groupe interparlementaire Myanmar de l’ANASE (AIPMC), sur le sujet de la Birmanie, le besoin de démocratie dans le pays et notre demande de libérer Aung San Suu Kyi. Ce groupe parlementaire a été établi en novembre 2004 lors d’un atelier de travail des parlementaires de l’ANASE sur le thème de Myanmar, qui s’est tenu en Malaisie, et qui fait partie des efforts des parlementaires de la région de collectivement engager les gouvernements de l’ANASE à faire pression sur la Birmanie pour que le pays introduise des réformes démocratiques

 

Œuvrer pour la paix

La tenue de notre Conseil en Israël et en Palestine réaffirme la paix comme valeur au cœur de notre mouvement. Nous, à l’Internationale, comprenons que les perspectives en matière de progrès de l’humanité, pour un monde gouverné plus justement et plus équitablement, sont plus importantes lorsque les peuples peuvent vivre sans conflits et sans peur. Et nous savons aussi, que la tâche n’est jamais complète, que travailler pour obtenir et préserver la paix fait partie de la vie, ici au Moyen-Orient et virtuellement partout. La quête de la paix - entre les nations, entre les peuples, au delà des frontières de la langue, de la culture et de la foi - est fondamentale à l’identité que nous partageons et à la mission dans laquelle nous seront toujours engagés.