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Amérique latine et Caraïbe

Comité de l’Internationale Socialiste pour l’Amérique latine et la Caraïbe, Kingston, Jamaïque

01-02 septembre 2000

La priorité aux gens et promouvoir la solidarité dans le changement mondial

Défendre et renforcer la démocratie: le compromis social-démocrate

Déclaration sur la Caraïbe

Résolution sur la Colombie

Résolution sur Haiti

Résolution sur le Pérou

Résolution sur le Venezuela

Liste des participants


LA PRIORITE AUX GENS ET PROMOUVOIR LA SOLIDARITE DANS LE CHANGEMENT MONDIAL

Original: espagnol

Le problème de la mondialisation qui se pose actuellement au monde apparaît directement lié au thème de l’indépendance, au delà des désirs des nations et il est vu de façon très différente tant par les secteurs de droite que par ceux de gauche. Il faut accepter la réalité, mais en même temps trouver des formules de prévention.

Le document de travail du Comité de l'Internationale Socialiste sur la Politique Economique, le Développement et l'Environnement de la fin avril 1996, affirme que la "mondialisation est la tendance la plus importante de l'économie mondiale", mais qu'il est nécessaire d'éviter la voie ultra-libérale, sans règles ni préoccupations sociales ou environnementales, qui globalisera la pauvreté, dans les pays en voie de développement comme dans les pays développés et uniformisera les droits sociaux au plus bas niveau et aura des effets négatifs sur l'environnement et la propagation de l'exclusion sociale. Ce document affirme en outre qu'il faut travailler sur une réforme profonde des institutions internationales, aussi bien celles figurant dans le traité de Bretton-Woods, que les normes et instructions de l'Organisation internationale du Commerce (anciennement GATT) afin de permettre un fonctionnement plus juste du système commercial. Il reconnaît également qu'il est crucial d'améliorer le niveau de vie, non seulement pour des raisons politiques, mais également pour des considérations économiques et sociales, des thèmes qui requièrent une mise au point de la coopération "étant donné que la mondialisation a considérablement réduit l'efficacité de la politique économique". Le document réclame également un "nouveau système de responsabilité collective" pour lutter contre "les dogmes économiques recyclés et obsolètes", pour empêcher les "corporations multinationales et les bureaucrates anonymes des organisations internationales influentes - délivrées du poids de toute responsabilité démocratique - de suivre en prenant des décisions qui affectent directement la vie et le bien-être de millions de personnes dans le monde entier.

Le Comité de l'Internationale Socialiste pour l'Amérique Latine et la Caraïbe (SICLAC) est d’accord avec les concepts énoncés dans le document et désire en outre insister sur la nécessité de promouvoir la solidarité dans le changement mondial, préconisée lors de la réunion du Conseil d'Oslo.

Il est bien évident que dans la région latino-américaine et caribéenne les forces mondialisatrices ont limité à l'extrême la capacité de décision nationale et augmenté les inégalités dans un contexte de dérégulation des marchés et de mobilité financière spéculative démesurée qui a entraîné la suppression de programmes sociaux et augmenté l'exclusion.

Il est indubitable qu'on assiste également à une augmentation de la dette et que les organismes internationaux de crédit continuent à accorder des prêts conditionnés à l'introduction de changements régressifs dans les politiques sociales et économiques.

Le sous-développement mondial est en train de conduire à la perte de la paix sociale dans de nombreux pays, à moins qu'on n'adopte des moyens tendant à améliorer les conditions commerciales, ou à réduire la dette, ou encore à transférer les connaissances. Si ces moyens ne sont pas utilisés, les entreprises financières et industrielles concentreront un pouvoir de décision incroyable et pèseront sur l'avenir de millions de personnes.

Il est indispensable de noter la contradiction immorale qui existe entre l'avancement du processus de mondialisation et la nature explosive des problèmes sociaux qui se posent dans les régions d’Amérique latine et des Caraïbes et qui peuvent dériver vers des séries de processus de délégitimisation, car on prétend également exercer les missions essentielles de l'Etat, telles que l'éducation, la santé et même le fonctionnement des institutions.

Pendant ce temps, les pays les plus développés parlent d'ouvrir les économies de l’Amérique latine et des Caraïbes, mais quand cela leur convient, ils attaquent les propres mécanismes du marché qu’ils proclament et apparaissent de nouvelles formes de protectionnisme, de restrictions au transfert des connaissances chaque fois plus agressives ainsi que le bilatéralisme, utilisé pour exclure les concurrents.

En général, la démocratie sait dominer les excès d'un capitalisme sauvage: elle a combattu le monopole et a essayé d'éviter l'exploitation des travailleurs. Actuellement, beaucoup de gouvernements d ‘Amérique latine et des Caraïbes sont inhibés par les excès de la mondialisation: les capitaux financiers esquivent la réglementation de l'Etat, et on constate une tendance prononcée vers l'oligopolistique, qui échappe à la législation sociale et entraîne une régression extraordinaire des systèmes de relations de travail; le chômage augmente d'une façon démesurée, l'éthique de la solidarité disparaît, alors que la marginalité augmente.

Le Centre de Développement de l'OCDE affirme que la mondialisation financière est la cause principale "de l'affaiblissement des politiques économiques nationales par rapport aux autres gouvernements, mais spécialement face au marché mondial… Ce phénomène a affaibli la capacité des Banques centrales à gérer les taux de change et a diminué la possibilité de rendre effective l'autonomie monétaire et la politique fiscale des gouvernements. Les Etats constatent l'érosion de la base de taxation des impôts sur les bénéfices, et les systèmes fiscaux reposent de plus en plus sur le travail et la consommation."

En ce qui concerne les investissements étrangers qui son nécessaires pour faire progresser les économies et diminuer le chômage, dans le monde globalisé ils cherchent à s'installer là où on paie des salaires inférieurs et moins d'impôts, une optique qui finit par nuire aux pays centraux.

De toutes façons, nous observons que le pouvoir réel n'appartient pas aux entreprises, mais aux marchés financiers. Il n'appartient pas non plus à l'autorité politique, de plus en plus contrôlée par le capital spéculatif.

La mondialisation entraîne un véritable changement d'époque. Petit à petit, ou soudainement, les principes du marché et du consumérisme commencent à agir sur les mentalités et les cœurs des populations. On constate rapidement qu'il s'agit d'une bataille culturelle.

L'impérialisme ne dépend plus des décisions nationales, mais se base sur les décisions des entreprises principalement financières qui déterminent leurs propres politiques transnationales. De la même façon que la mondialisation est redéfinie et subordonnée aux Etats nationaux, y compris aux plus forts, l'impérialisme est recréé sur de nouvelles bases et avec des formes différentes. Les entreprises transnationales qui se sont transformées en structures mondiales de pouvoir s'imposent aux Etats.

Dans chaque pays, dans chaque société, quels que soient les indicateurs de leur développement, les situations concrètes les plus préoccupantes, les défis immédiats à relever, cet antagonisme de fin de siècle entre deux perspectives, opposées en apparence et similaires au fond, semble se répéter sous des formes différentes: adaptation rapide aux conditions exigées par la mondialisation des marchés et abandon des échelles nationales ou retour aux communautés primitives, aux identités ethniques, régionales ou religieuses pour défendre ce qui semble menacé.

Il s’agit d’un des pièges les plus dangereux laissé par le cycle de crises de l'Etat de Bien-être et la réponse néo-conservatrice à la dite crise. Ceux qui chantent les louanges du dieu du Marché et ceux qui chantent celles de la patrie, du chef providentiel ou du paternalisme féodal, entonnent les mêmes strophes millénaristes, s'appuient les uns sur les autres et barrent la route aux opportunités réelles de reconstruction du domaine des grandes coalitions rénovatrices et réformistes qui souhaitent avancer vers une intégration et devancer les graves et déchirants conflits actuels.

Quelque chose de ce phénomène double imprègne actuellement la culture politique de la gouvernabilité dans des temps difficiles pour l'Amérique latine, en conjuguant dans un même discours et - ce qui est pire - dans un même exercice du pouvoir, des formes autoritaires de marché; une régression des relations politiques et une modernisation des lignes de production et de consommation, un "décisionnisme" personnaliste dans la gestion des institutions et le démantèlement de tous les instruments d'intervention publique dans le domaine social.

La mondialisation pourrait être un processus impossible à réfréner de transformation du capitalisme, de diversification et de multipolarisation des systèmes de production, d'accélération des échanges de produits par la révolution scientifique et technologique et le pouvoir des communications. Mais, au contraire on s'est tourné vers la consécration d'un système mondial auto-régulé, s'appuyant sur un circuit financier virtuel de mille millions de dollars informatisés et gouverné par une poignée de bureaux. Ainsi, quand on va au delà de l'administration supervisée des comptes fiscaux, la politique de chaque pays se réduit à des cendres ou des maquis perturbateurs.

L'adoption de cette dernière perspective, avec résignation ou enthousiasme, nous a précisément entraîné dans l'impasse que nous vivons actuellement, car la mondialisation ne peut être considérée que comme une menace ou comme une structure de pouvoir monolithique qui nous est implacablement imposée.

Dans la défense de l’identité le problème acquiert une importance économique. Les peuples des Etats-Unis et de l'Europe occidentale savent jusqu'à quel point la continuité de leurs systèmes démocratiques s'appuie au départ sur le développement et la prospérité.

Inversement, en Amérique Latine et dans les Caraïbes, on connaît prématurément les obstacles à franchir avec d'énormes difficultés par la démocratie pour survivre dans des sociétés qui se caractérisent par les crises, le sous-développement et la marginalisation.

Avec l'avènement de la mondialisation et la prédominance de l'économie de marché, il est nécessaire et urgent de reconnaître les problèmes particuliers auxquels doivent faire face les pays plus petits, afin qu'ils bénéficient des opportunités qui pourraient résulter de la croissance de l'économie mondiale. Ces problèmes particuliers comprennent, entre autres, et en plus des conséquences imprévues du système économique global, la vulnérabilité au crime, qui est actuellement organisé sur le plan mondial, et qui s'ajoute au trafic illégal des armes et des drogues, ce qui porte atteinte à la démocratie, à la stabilité sociale et aux relations communautaires ainsi que la vulnérabilité face aux catastrophes naturelles qui détruisent l'infrastructure critique, sociale comme économique.

Il n'est pas facile de préserver les valeurs démocratiques lorsque de vastes secteurs n’intègrent pas le marché, lorsque la misère dépouille les êtres humains de leur dignité, lorsque l'absence d'options enlève tout sens à la liberté, lorsque à cause de l'ignorance il est difficile d'évaluer le respect au désaccord.

Le paradoxe amer c'est que les démocraties avancées qui encouragent à consolider les institutions d’Amérique latine et des Caraïbes soient les mêmes qui les punissent en les discriminent sur le plan commercial.

Marginalisées commercialement, elles resteront aussi isolées des courants financiers indispensables pour générer des ressources qui sont canalisées vers l'investissement, la promotion du développement et la résolution du problème de la dette extérieure.

Le SICLAC soutient que de même qu'au sein des Etats nationaux la protection des plus faibles s'obtient par une vigilance totale de l'Etat de droit, dans les relations internationales la protection effective des pays moins puissants s'obtient par la force sans limites du droit international.

Il faut travailler à la fondation d'un ordre international basé surtout sur le Droit, plutôt que sur l'équilibre des forces. Il est nécessaire de renforcer et d'étendre le multilatéralisme, sur le terrain strictement politique comme sur le terrain économique. Dans tous les forums, il faut travailler intensément sur la coexistence coopérative de nations libres et égales.

Le SICLAC insiste sur la nécessité d’une intégration sur le plan régional. L'intégration par blocs économiques suppose des marchés étendus, qui malgré leurs difficultés, aideront à surmonter la crise structurelle profonde traversée par les économies de l’Amérique latine et des Caraïbes, en stimulant des courants d'investissements authentiques et des possibilités de production sur une grande échelle.

La crise de l'Etat nécessite des changements et des modifications du rôle de l'Etat lui-même pour parvenir à ses fins essentielles. C'est l'heure des grands espaces régionaux où le développement économique dépend de moins en moins d'un pays en particulier et de plus en plus de l'intégration régionale qui, au passage, permet d'éviter les effets négatifs des spéculations financières générées par la mondialisation.

L'une de ces propositions doit être l'engagement de chaque Etat à promouvoir et soutenir la pratique d'un bon gouvernement à l'intérieur de son pays, et à avoir une administration effective de l'économie.

Il faut créer dans les régions respectives un système qui facilite l’intégration en se basant sur l'indispensable démocratisation générale: compatibilité des changes, échange commercial libre, ensemble de normes juridiques partagées et une volonté commune de fixer les règles du jeu en fonction des intérêts propres sans aspirations hégémoniques et sans fausses compétences, en renforçant l'établissement de bases politiques solides d'intégration.

Une autre difficulté concerne le thème de la dette extérieure, dont l'absence de définition rendra très difficile la réalisation de politiques économiques avec des règles du jeu très claires. Le Conseil de l'Internationale Socialiste qui s'est réuni à Bruxelles a décidé de réaliser une campagne en faveur de l’annulation de la dette extérieure des pays les plus pauvres. Le SICLAC affirme que dans le cas des pays en développement intermédiaire, il faut trouver des méthodologies qui permettent une exécution compatible avec leur développement.

Il est certain que le communisme est un programme sans avenir. Mais le programme qui se base sur l'égoïsme et l'injustice est également un programme sans avenir qui engendre irrémédiablement une crise morale génératrice de différents processus de dissolution sociale.

Le SICLAC considère l'obtention dans tous les secteurs de la création de l'emploi productif et stable comme une priorité car la garantie des bénéfices de la sécurité sociale est une obligation de l'Etat qu'il ne peut pas déléguer.

Enfin, il répéte qu'il peut y avoir une autre version de la mondialisation, sur laquelle il va travailler. Si l’on incorpore l'idée de la solidarité, ce qui n'est pas le cas actuellement, cela peut signifier une augmentation de l'efficacité et de la production et, si l'effort est fondamentalement éthique on fera un pas vers la justice, en refusant les idées et la logique de la marginalisation, les inégalités, l'exclusion sociale et l'impossibilité de soutenir le développement.

A cet effet, le SICLAC prévient qu’il n'a pas peur d'être contre le courant politique qui prévaut, afin de ne pas transiger sur ses convictions ni oublier ses principes: le seul poids qui va toujours dans le sens du courant est le poids mort.

Le SICLAC répéte qu’il se pose de sérieux problèmes de pénurie économique. Il n'ignore pas que la stabilité économique est essentielle. Mais le grand défi consiste à croître avec équité.


DEFENDRE ET RENFORCER LA DÉMOCRATIE: LE COMPROMIS SOCIAL-DÉMOCRATE

Original: espagnol

La première condition d’une démocratie, c’est d’être un État, cequi presuppose l’idée d’autodétermination qui se projette au niveau international. Une société donnée ne pourra jamais être une démocratie, si elle est dominée ou contrôlée depuis l’étranger, d’où, en dernière instance, se prennent les décisions importantes liées à ses intérêts y compris celles relatives à l’identité nationale et culturelle.

Actuellement, il n’est pas facile de donner un sens à l’indépendance et à la souveraineté. Après la grande œuvre de la décolonisation, de nouvelles formes de dépendance surgissent, qui semblent créer une organisation mondiale portant des nouvelles et insupportables exigences pour les membres les plus faibles du système international. Ses séquelles sont bien connues: la diminution de l’indépendance politique des moins puissants et un ordre économique de plus en plus injuste.

Ainsi, l’inviolabilité des droits civils au sein des pays du centre n’est pas toujours présente au niveau international, lorsqu’il s’agit du respect des droits des peuples à l’autodétermination. Le discours égalitaire à usage interne ne trouve pas son prolongement dans la version externe de l’égalité des Etats et du conséquent respect de leurs souverainetés.

Le Comité de l’Internationale Socialiste pour l’Amérique Latine et la Caraïbe (SICLAC) souhaite que les convictions qui accompagnent la lutte sociale-démocrate ne s’arrêtent pas aux frontières d’aucun pays afin que tous militent pour la justice universelle, à une époque où la déraison qui semble dominer le scénario international se manifeste d’une manière frustedans la situation économique mondiale, élargissant le fossé qui sépare un centre de plus en plus puissant et une périphérie de plus en plus pauvre.

Cependant, d’un autre côté, vu qu’il n’existe pas de démocratie sans indépendance nationale, il n’y a pas de véritable indépendance sans un contrôle effectif de l’Etat sur les affaires internes des pays; cette indépendance s’affaiblit au point de disparaître en raison des intérêts étrangers à ceux des grandes majorités. Le SICLAC a toujours su que les dites libertés négatives, celles qui protégaientle citoyen face à l’Etat n’étaient pas suffisantes. Le problème est que les libertés positives, qui protègent les droits sociaux, ont tendance à disparaître.

Face à ceux qui insistent à utiliser le concept de société civile, on tientà souligner que l’acception que préfèrent les néo-conservateurs, correspond à un espace non étatique, garanti par la loi afin d’éviter l’ingérence de l’Etat; mais, néanmoins, sous la domination du pouvoir économique et dans les pays de la périphérie, sous la domination des familles traditionnelles. Une domination qui consacre le statut des inégalités sociales. Le néo-conservatisme veut le type de liberté qui maintiendra les inégalités existantes et - si les conditions sociales et l’action politique le permettent - qui rétablira les inégalités éradiquées après un siècle de réformes sociales. Il y aurait un espace interdit, ou épuisé, pour la politique, laquelle ne pourrait pas outrepasser certaines limites. Pour tous ceux qui pensent que la politique est avant tout un débat, cette idée pourrait paraître absurde. La société apolitique ne serait pas une distorsion, produit de l’extension d’attitudes antinomiques, apathiques, égoïstes, ou simplement indifférentes, mais quelque chose pour laquelle il vaut la peine de lutter, une conquête à réaliser.

Mais, cette remarque ne veut pas dire pour autant que l’émergence d’organisations intermédiaires les plus diverses, qui génèrent toujours des formes importantes et variées de participation, ne soit pas positive. Les partis politiques doivent adopter une attitude positive à leur égard, en évitant la concurrence, tout en s’assurant que les solutions nationales authentiques découlent d’analyses pluridisciplinaires qui exigent parfois un consensus, y compris entre ces genres de mouvements. Par ailleurs, le SICLAC accorde une importance fondamentale au secteur tertiaire de l’économie, qui en plus des ONG comprend les coopératives, les mutuelles et le volontariat en général, irremplaçables dans la généralisation d’une pratique solidaire et dans la lutte contre le chômage.

La situation est devenue invivable pour unegrande partie de nos peuples et ce problème touche les travailleurs et la classe moyenne, alors que la redistribution devient difficile et qu’augmentent de façon alarmante le chômage et la dette.

Aujourd’hui, il faut élargir le concept de citoyenneté par le biais de la reconnaissance du droit à l’inclusion, basé sur l’idée de l’insertion et de l’intégration sociale. Tout ceci implique relier les droits sociaux aux obligations morales, expérimenter de nouvelles formes de l’offre de travail, perfectionner les systèmes éducatifs et de formation professionnelle et développer un espace intermédiaire entre l’emploi salarié et l’activité sociale, dont l’objectif doit être de lutter contre l’exclusion, qui élimine l’auto-estime et rend impossible la participation. Nous éloignerons, ainsi, le danger du populisme, qui est une grave déformation de la démocratie, produit de ses erreurs et de ses limites, instrument utile pour mobiliser de façon démagogique et trompeuse les secteurs dépossédés et laissés de côté, ce qui, du point de vue de la liberté, a toujours constitué une régression.

Le SICLAC déclare que le droit aux libertés individuelles est un piège si l’égalité n’est pas considerée.L’égalité politique qui suppose une distribution économique et une distribution de la connaissance. Il n’est pas possible de séparer la liberté de l’égalité. Le dogmatisme des théories néolibérales consiste à penser que c’est possible et à soutenir que les deux sont contradictoires et s’excluent. Cependant, on sait parfaitement - et cela parce que la réalité le rappelle constamment - qu’il ne suffit pas de proclamer et d’assurer constitutionnellement et par le biais de lois positives, la liberté civile et politique des citoyens. Le SICLAC sait que cette reconnaissance ne peut être que formelle, car l’utilisation dont le marginal et le dépossédé pourront en faire n’est pas la même que celle qui est donnée au citoyen satisfait. Il est vrai qu’il faut un grand nombre de libertés négatives afin de pouvoir exercer de façon positive la liberté et protéger contre le despotisme ou l’arbitraire; mais, cette garantie ne suffit pas. Sans éducation, sans santé, sans travail, sans tout ce qui fait d’une personne une personne normale, il est très difficile de jouir de la liberté.

De tout ceci découle une conclusion éthique importante: les opportunités pour pouvoir atteindre ces biens doivent être distribuées de façon équitable entre elles et il suit de là quele processus démocratique acquiert l’extraordinaire importance d’être une exigence de la justice distributive.

D’autre part, la participation, ainsi obtenue, renforce les processus qui promeuvent les vertus citoyennes, qui ont toujours été considérées comme étant indispensables à l’établissement d’un bon système politique.

Le SICLAC met l’accent sur la relation existant entre la liberté d’expression et la participation, car ceci fait que les décisions collectives soient prises dans le cadre d’un large débat et de discussions publiques, ce qui mène à une conception plus large de la liberté d’expression, qui a deux dimensions: l’une négative et l’autre positive. En fonction de la première, on doit interdire toute action la réduisant, comme par exemple la censure, la fermeture des médias, la persécution de journalistes ou les pressions de tous genres. Son corrélât est l’obligation de diffuser une information véritable et objective, sans préjudice du respect à la liberté d’opinion de la personne qui émet cette opinion. La seconde comprend une action positive de l’Etat tendant à fournir la plus grande pluralité possible en matière d’information. Le droit à l’information comprend les droits à rechercher, à recevoir et à diffuser l’information et les opinions par le biais des différents types de médias.

Le SICLAC est d’accord avec ceux qui soutiennent qu’une communication monopolique ou oligopolique est propre à l’autoritarisme, alors qu’une circulation multiple de l’information est un instrument indispensable de la démocratie, et qu’un équilibre adéquat entre les médias commerciaux, communautaires et gouvernementaux satisferait la demande d’une discussion plus libre et rationnelle et éviterait, qu’à cause de son omission, on renforce les intérêts éloignés des idées majoritaires.

Le sens de la responsabilité implique la volonté de participation, qui est un mouvement destiné à agrandir les espaces de liberté, de bien-être et de relation humaine. On ne peut pas l’imposer à partir de facteurs externes à la vie même de ceux qui y participent, mais il a besoin de l’encouragement et de l’appui de l’ensemble des institutions publiques et privées.

Il s’agit d’un mouvement qui entraîne des changements dans la mentalité collective et, par conséquent, dans les institutions. Ces changements sont destinés à promouvoir l’intégration des citoyens entre eux, ainsi qu’entre ceux-ci et leurs organismes représentatifs et à récupérer la solidarité et le sens de l’union nationale.

Le concept de cette démocratie participative représente une extension et une intensification du concept moderne de démocratie et ne s’oppose absolument pas à celui de la démocratie. Toute démocratie est formelle, car elle implique des normes et des règles en vue de maîtriser, de délimiter et d’organiser l’activité politique et le fonctionnement des institutions de l’Etat et de la société. Et, par définition, toute démocratie implique également la participation des citoyens aux décisions politiques. Il faut rappeler qu’à Athènes, celui qui ne participait pas de façon active aux problèmes de la ville était considéré comme étant un idiot. De la même façon, un peuple qui ne veut plus rien, qui ignore ce qu’il veut et qui n’est plus capable de désirer quoique ce soit, se transforme en un peuple prêt à adopter n’importe quelle idéologie. La crise sociale réside en cette potentialité.

Le SICLAC insiste sur le fait que la démocratie se fonde sur deux piliers: la liberté et l’égalité. Il est d’accord avec ceux qui affirment que l’égalité se fonde sur des mécanismes de redistribution qui peuvent rendre effectifs une réallocation permanente des biens primaires et un accès égal aux services collectifs: logement, éducation, santé, etc.; il est également d’accord avec ceux qui affirment que s’il est vrai que la justice existe en tant que valeur absolue, le contenu de l’éthique sociale, c’est-à-dire l’ensemble des valeurs qui privilégie une société déterminée, qui varie selon les circonstances, se concrétise dans la législation qui doit les exprimer. Et, le fait que la loi concrétise ces valeurs présuppose l’existence de la démocratie et le Droit qu’elle crée ouvre une voie réformiste vers le socialisme démocratique en établissantla légalité qui exprime les désirs de la société et en recevant d’elle la légitimité correspondante.

Le SICLAC pense,en dernière instance, que l’injustice sociale et la transformation nécessaire des structures économiques et sociales sont dues principalement à des déséquilibres moraux: égoïsme, avarice, manque d’amour chez l’homme, dont la réforme ne pourra être menée à bien que par le biais de l’éducation, qui encourage une morale austère, la tolérance, l’honnêteté intellectuelle, le sens de la responsabilité, la dignité et, surtout, la compréhension de la valeur sacrée de la personne. Le réaménagement démocratique a besoin de l’aide de tous depuis leur lieu de travail et depuis leur degré respectif de responsabilité en vue de trouver des cadres d’action commune,aussi bien en ce qui concerne la distribution des ressources que leur élaboration. Les règles de cohabitation, les valeurs consensuellement acceptées et les cours d’action commune constituent l’essence de cette étape de formation que nous traversons, en vue d’atteindre un horizon ouvert qui apparaît déjà, mais de beaucoup trop loin encore.

L’appel lancé en vue d’obtenir une convergence des forces politiques et la concertation des forces sociales dans le cadre d’un pacte démocratique créateur de cette nouvelle étape ne fait qu’interpréter le désir et les attentes fondamentales pour les peuples en cet instant historique. Pour faire face à ces défis, on a besoin d’une nouvelle capacité collective de coopération et de participation bien disposée à enlever les anciennes tares, les structures injustes et les comportements caduques. Des transformations profondes sont nécessaires et SICLAC est prêt à les réaliser, avec la volonté populaire qui est décidée à les réaliser et à les renforcer.

Le système représentatif implique que ladémocratie n’est pas possible sans partis, sans acteurs vraiment politiques. On a très souvent dit que les accords entre différents partis font disparaître les aspects les plus "innégociables" de chacun ou qu’ils les mènent à adopter une attitude centriste. Cependant, leSICLAC pense que les accords inter-partis commencent à être nécessaires, afin d’acquérir l’efficacité indispensable pour pouvoir défendre les composantes démocratiques de l’institutionnalité, dépassées par l’influence des secteurs économiques les plus important ainsi que par les moyens massifs de diffusion mis à leur service. Evidemment, tout ceci a trait à ce que l’on appelle communément les partis "progressistes", terme sans aucun doute ambigu, mais exprimant suffisamment ce qu’on essaie de dire, car les partis de droite se font plus facilement à cette nouvelle situation, alors que d’autres adoptent des formulations hybrides de populisme ou de "qualunquisme".

Le SICLAC réaffirme que sa conception d’une société juste, conçue en tant qu’alternative à la crise, suppose un pacte social qui s’articule par le biais de la projection de deux principes: celui de la liberté et celui de l’égalité. A ce sujet, il faut accepter que la valeur de la liberté dépend de sa propre distribution et que la valeur de l’égalité dépend de ce que l’on distribue de façon égalitaire. D’une part, tous ont le même droit à jouir effectivement de la liberté; d’autre part, la distribution égalitaire doit inclure toutes les ressources nécessaires pour le plein exercice de la liberté. De cette façon, la soit disant tension entre la liberté et l’égalité pourra disparaître par le biais d’une distribution égalitaire de la liberté.

Ceci est le noyau d’une éthique de la solidarité. La liberté distribuée de façon équitable implique le devoir d’améliorer la situation des moins favorisés. Cela suppose, également, avoir une optique large des droits de la personne, que l’on viole par le biais non seulement d’agressions directes, mais également parce que l’on ne fournit pas les ressources nécessaires pour pouvoir mener une vie digne et autonome. Nous sommes d’accord avec ceux qui montrent l’impossibilité de rendre compatibles l’égalité et une conception économique qui génère à chaque fois de plus grandes inégalités.

Sous de nombreux aspects, toute société a été et, jusqu’à un certain point, continue d’être une société fortement influencée par l’égoïsme de ses classes dirigeantes; une certaine pensée individualiste croit encore que l’harmonie sociale est possible en encourageant cet égoïsme. Cet égoïsme a affaibli la solidarité sociale, en donnant naissance à des situations de détresse et de peur qui ont rendusles personnes particulièrement perméables aux pseudo-solutions messianiques - populistes et autres - dans lesquelles l’individu isolé recherche une instance dans laquelle il puisse se reconnaître et derrière laquelle se protéger. L’égoïsme a été ainsi un bouillon de culture aussi bien de l’autoritarisme pseudo-libéral que du messianisme populiste. Pour lutter contre ces voies sans issue, il faut affirmer une éthique de la solidarité, qui cherche à mettre l’accent sur l’harmonie de l’innovation, si souvent dévalorisée par l’égoïsme.

Le SICLAC pense qu’une éthique de la solidarité implique que la société soit considérée sous le point de vue de celui qui se trouve en désavantage quant à la distribution de talents et de richesses. Au sein d’une société chaque jour plus complexe, dans laquelle se heurtent de multiples intérêts et les mécanismes corporatifs de relation sociale sont périmés, il faut imaginer et construire un système d’équité sociale dans l’organisation démocratique de la société et d’égalité dans la recherche de la réalisation personnelle.

C’est là où le SICLAC fait appel au pacte démocratique, c’est-à-dire à un accord qui, tout en sauvegardant l’autonomie des sujets sociaux, définisse également un cadre partagé dans lequel les conflits puissent être traités et résolus et les différences puissent cohabiter sur un plan de mutuelle tolérance. Afin de présenter une version valable du pacte démocratique conciliable avec une éthique de la solidarité, il faut enrichir et, par conséquent, redéfinir la notion traditionnelle de citoyen - ou de citoyenneté - tout en reconnaissant qu’elle englobe, en plus de l’égalité juridico-politique formelle, beaucoup d’autres aspects, liés à l’être et à l’avoir des hommes, c’est-à-dire avec la distribution naturelle des capacités et avec la distribution sociale des ressources. Il est évident qu’il existe une distribution naturelle inégale. Il existe, également, une distribution sociale et historique inégale des richesses, des statuts et des bénéfices. Ces inégalités ont des conséquences qui sont incohérentes ou contradictoires au fait de reconnaître tous les citoyens en tant que membre ayant une dignité égale au sein de la coopération sociale.

Cette reconnaissance élargit le sens des droits de la personne, qui sont violés non seulement par les interférences actives contre la vie, la liberté et les biens des personnes, mais également par le fait qu’on ne leur offre pas les opportunités et les ressources nécessaires en vue d’accéder à une vie digne. Un pacte démocratique fondé sur cette éthique de la solidarité présuppose la volonté décidée qu’il soit régi par des conditions assurant la plus grande justice sociale possible et, par conséquent, reconnaît la nécessité d’aider les plus défavorisés.

Le SICLAC défend une modernisation indispensable qui soit concorde aux prémisses et aux conditions du projet de société que nous proposons. Il veut mettre en œuvre un processus de modernisation qui, peu à peu, tende à augmenter le bien-être général, de telle façon que la société, dans son ensemble, puisse bénéficier de ses fruits.

Une modernisation qui est conçue et pratiquée purement et exclusivement dans le but de réduire les coûts, de préserver la concurrence et d’augmenter les gains est une modernisation étroite quant à sa conception et, de plus, socialement injuste, car elle laisse complètement de côté les conséquences que les changements, qu’elle a amenés, produiront sur le bien-être de ceux qui travaillent et de la société dans son ensemble.

Face à une modernisation fondée sur le renforcement des pouvoirs privés et une autre fondée sur le renforcement des pouvoirs de l’Etat, la modernisation démocratique et solidaire suppose de renforcer les pouvoirs de la société constitués de façon autonome.

Décentraliser le fonctionnement de l’Etat signifie l’ouvrir en même temps à des formes de participation qui seront d’autant plus solides que son degré de décentralisation sera plus élevé. Décentraliser constitue un mouvement non seulement centrifuge, mais aussi vers le bas, plaçant l’administration de l’Etat à des niveaux qui puissent permettre à des organisations sociales intermédiaires de jouer un rôle inconcevable au sein d’un système fortement concentré.

Ceci permet aux citoyens de participer aux décisions les concernant au sein d’institutions proches de leur champ d’action. Dans la mesure où ces institutions jouissent d’un pouvoir effectif, cette participation ne sera pas seulement un pur exercice de civisme, mais aura des effets importants pour la vie des individus qui assumeront leur rôle d’acteurs avec plus d’intensité et, par conséquent, de gardiens du système démocratique.

En définitive, la démocratie est la lutte permanente pour l’élargissement et le renforcement des droits de la personne et, à ce moment précis de l’histoire, alors que démarre une nouvelle étape dans l’organisation du travail collectif, due à l’incorporation de technologies qui modifient brutalement les méthodes et les structures en vigueur lors des siècles passés, devra être également la règle de coexistence entre les différents peuples et régions du monde.

Une démocratie solide et durable pour chacune des société ne pourra pas exister si l’organisation politique et économique internationale n’est pas régie par les mêmes principes et les mêmes valeurs. La coexistence des pays riches et des pays pauvres, des pays organisés librement et des pays soumis à l’autoritarisme est incompatible avec le fonctionnement d’une société internationale pacifique et harmonieuse, une société dans laquelle les mécanismes d’interrelations économiques et les systèmes modernes de communication ont déjà converties en réalité irrévocable. Cette société internationale, qui, pour la première fois dans l’histoire, comprend l’ensemble de l’humanité reliée entre elle et interdépendante de manière aussi globale et irréversible, doit être aussi une société solidaire.

Si la défense des droits de la personne implique non seulement l’opposition aux interférences actives à l’encontre de la vie, de la liberté et de l’intégrité des individus, mais aussi à l’encontre de la disponibilité des ressources et des opportunités pour qu’ils puissent déployer au maximum leurs capacités, les relations entre les peuples ne peuvent ni ne doivent se fonder sur une distribution inégale de ressources et des opportunités pour leur propre développement. Vu qu’il empêche ou limite la croissance de tant de pays du monde, l’ordre économique international actuel est un ordre se préoccupant peu des droits de la personne et des idéaux de la grande révolution démocratique dans laquelle nous sommes impliqués.

Le SICLAC réaffirme son utopie: il souhaite une démocratie où tous puissent disposer des moyens indispensables en vue d’agir politiquement à un niveau tolérable d’égalité en garantissant à tous les droits, les opportunités et les obligations nécessaires pour leur propre existence.

La démocratie, que le SICLAC souhaite construire et protéger, se définit comme étant un Etat souverain et un Etat de droit respectueux de la division des pouvoirs, qui protège les hommes et les femmes qui peuplent notre planète, qui garantit la possibilité de l’alternance, qui tient compte de la diversité et de la pluralité propre à une société moderne, qui reconnaît et qui travaille sur les conditions qui provoquent et augmentent les inégalités et les exclusions. Il faut savoir que si la diversité est niée, cela pervertira de façon autoritaire la démocratie; que si l’existence des inégalités, de l’exclusion et des injustices est également niée, il ne restera plus que l’enveloppe démocratique des institutions.

La société, ainsi conçue, constitue le ciment sur lequel on doit bâtir et renforcer la liberté, l’égalité et les réformes économiques. Parce que une société est une communauté d’hommes et de femmes respectés et qui respectent les autres; qu’ils sont citoyens parce qu’ils sont capables d’exprimer leur volonté et de s’associer à cette fin. La citoyenneté n’est pas une condition passive, c’est une opportunité, une possibilité de mener une vie active, participative et responsable dans le processus politique, sur le marché du travail et au sein de la société. Les femmes et les hommes de nos régions, qui y travaillent, y vivent, y souffrent et y rêvent en tant que citoyens, jouent un rôle fondamental dans la consolidation de la démocratie naissante; mais, il est nécessaire que ces citoyens voient cette démocratie de plus près, dans de leurs expériences quotidiennes, dans la qualité matérielle et spirituelle de leurs propres vies, dans leurs relations face à face avec les autres, dans le travail et dans le repos, sur la place publique, dans les rues qu’ils parcourent chaque jour, dans le quartier où ils vivent, dans leur vécu quotidien et souvent oublié de leurs proches et de leurs familles. Pour cette raison, la démocratie large, profonde et participative, que nous souhaitons, devra être une démocratie vécue et exercée chaque jour par tous.


DECLARATION SUR LA CARAÏBE

Original: anglais

Le Comité de l’Internationale Socialiste pour l'Amérique Latine et la Caraïbe, réuni à Kingston, concernant le thème "Donner la priorité aux gens et promouvoir la solidarité dans l’évolution mondiale", a abordé des thèmes d’intérêt particulier pour la Caraïbe avec des représentants de partis politiques de ces pays, et a pris note d’un nombre de sujets:

1. Avec l’avènement de la mondialisation et la dominance de l’économie de marché, il est urgent de reconnaître les problèmes spécifiques auxquels sont confrontés les petits et micro Etats si l’on veut que ces derniers puissent bénéficier des opportunités que présente la croissance de l’économie mondiale. Ceux-ci comprennent, mais ne sont pas limités à:

  • Les crises soudaines du système économique mondial liées au flux croissant et non contrôlé de capitaux à court terme.
  • Les menaces que représente la réglementation imposée par les pays de l’OCDE à l’industrie financière offshore dans un certain nombre de pays, qui va affecter l’avantage comparatif dont bénéficiaient ces pays auparavant.
  • La vulnérabilité face à la criminalité, aujourd’hui organisée au plan mondial, pour le trafic d’armes et de stupéfiants illégaux, qui représente une menace pour la démocratie et la stabilité des relations sociales et communautaires.
  • Les conditions commerciales auxquelles sont confrontés les petits pays producteurs de bananes dans la région qui menacent les bases et les perspectives d’avenir de leur développement économique.
  • La vulnérabilité aux catastrophes naturelles, qui peuvent détruire l’infrastructure sociale et économique de ces pays.
  • La technologie moderne de communication qui représente un défi pour les normes et pratiques culturelles, ainsi que l’authenticité culturelle des peuples des Caraïbes.

2. La réunion a noté avec inquiétude l’action prise par l’Union européenne qui maintenant limite l’entr



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