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Commission SMD

Au Mexique, l’Internationale Socialiste définit les priorités pour la COP16

26-27 novembre 2010

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Latifa Perry


Le 26 et 27 novembre 2010, des membres de la Commission pour une Société Mondiale Durable de l’Internationale Socialiste se sont réunis à Mexico pour exprimer les points de vue social-démocratiques sur les négociations de la 16ième Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique qui aura lieu à Cancun du 29 novembre au 10 décembre. (Déclaration de la Commission au Mexique).

La Commission, qui a suivi un vaste programme de travail depuis 2007, a présenté un rapport détaillé au siège des Nations Unies à New York l’année dernière, avant la COP15 à Copenhague, identifiant une série de propositions et de stratégies sur comment aller de l’avant, d’une économie à haute teneur en carbone vers une société à faible teneur en carbone.

A cette occasion, la veille de la COP16, des membres de la Commission se sont retrouvés au Mexique pour se concentrer sur les questions clés et priorités de l’Internationale Socialiste afin d’obtenir un accord significatif lors des négociations à Cancun.

Participants de la réunion, accueillie par Beatriz Paredes, membre mexicain de la Commission, présidente du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) et Vice-présidente de l’IS, furent Ricardo Lagos, Co-président de la Commission, ancien président du Chili ainsi qu’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU sur le changement climatique, qui a présidé les travau; Luis Ayala, Secrétaire général de l’IS; les membres de la Commission Nkosazana Dlamini Zuma, ministre de l’intérieur de l’Afrique du Sud et Mohamed El Yazghi, ministre d’Etat du Maroc ainsi que Mona Sahlin, leader du Parti social-démocratique suédois et Vice-présidente de l’IS. Comme à d’autres occasions, des ministres de l’environnement de partis membres de l’IS au gouvernement dans la région de la réunion ont été invités à présenter leurs points de vue, dans ce cas les ministres de l’environnement du Guatemala, Luis Ferraté, et du Costa Rica, Andrei Bourrouet.

Les activités de la Commission à Mexico ont commencé le 26 novembre par un évènement public, retransmis en direct dans tout le Mexique, pendant lequel des membres de la Commission ont présenté leurs points de vue et ont participé à un débat avec une large audience composée de membres du parlement, de leaders de partis, dirigeants de syndicats, représentants d’ONG et d’organisations environnementales, d’universitaires et de membres des médias.

La réunion du 27 novembre était précédée par une réunion avec le président de la République du Mexique, Felipe Calderón, hôte de la COP 16, et des membres de son gouvernement. Pendant ces discussions, des membres de la Commission ont échangé leurs vues avec le président sur les questions centrales de l’agenda de la conférence et le processus des négociations.

La réunion de la Commission a débuté par un aperçu des effets du changement climatique et des réponses à celui-ci au Mexique, avant d’examiner les priorités pour un résultat fructueux des négociations de la COP16 et identifier une série d’objectifs à atteindre.

Parmi les priorités soulignées se trouve avant tout le besoin urgent pour un accord international réaliste et ambitieux avec des engagements, objectifs et dates contraignants, et comme un minimum, la formalisation des engagements volontaires pris depuis Copenhague. Il a été rappelé que même si chaque engagement pris depuis Copenhague était formalisé et respecté, cela reste bien en deçà des besoins. La nécessité pour une réduction plus importante des émissions a été soulignée, gardant à l’esprit le principe des responsabilités partagées mais différenciées assurant ainsi que les nations les plus riches réduisent leurs émissions les premiers et le plus.

La nécessité pour les pays en développement d’entreprendre des mesures d'atténuation appropriées au niveau national afin de réduire les émissions et que tous les engagements doivent être mesurables, rapportables et vérifiables a été réitérée. Une grande importance a été attachée à la possibilité d’un accord à Cancun sur le REDD+, avec la demande d’objectifs clairs concernant la réduction des émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts, qui représentent plus de 20% des émissions mondiales.

Un autre domaine dans lequel le besoin de progrès a été souligné, est dans le domaine de la coopération technologique et scientifique, incorporant l’entrainement et le financement de mesures pour l’adaptation et l’atténuation. Le principe que des mesures d’adaptation devraient être augmentées dans les pays en développement avec de faibles indices de développement humains ainsi que dans les pays les plus vulnérables au changement climatique a été appuyé, en accord avec la position de longue date de l’Internationale sur le justice climatique.

Le besoin de mettre en place la proposition de créer le fonds vert de Copenhague pour mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 afin d’aider les pays en développement a été souligné, de même que l’importance d’établir un cadre multilatérale afin de respecter les engagements à court-terme de 10 milliards de dollars par an en 2010, 2011 et 2012.

Les participants ont exprimé leurs inquiétudes concernant les répercussions du changement climatique, tels que les pénuries d’eau et de récoltes, la sécurité alimentaire, la pauvreté, les migrants victimes du changement climatique, les personnes déplacées dû aux catastrophes naturelles ainsi que les conséquences politiques qui s’en suivent. A cet égard, des fonds dédiés pour les pays touchés ont été perçus comme nécessaire, accompagnés d’une plus grande solidarité.

Parmi les questions sur lesquelles on porté les discussions, il a été insisté sur le fait que la COP16 représentait une opportunité pour regagner la confiance à la fois dans le système des Nations Unies et dans le multilatéralisme en soi. Il a été reconnu que la question concernant les règles de procédure de la conférence devra être évoquée.

En conclusion de la réunion de la Commission, la déclaration approuvée par tous les membres, portant sur les domaines concrets dans lesquels des progrès substantiels doivent avoir lieu lors de la COP16, a été présentée lors d’une conférence de presse suivie par des membres des médias nationaux et internationaux.




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