Comité sur la Cohésion Sociale, la Pauvreté et le VIH/SIDA
22 mai 2009
Latifa Perry
Suite à son établissement à la dernière réunion du Conseil de l’Internationale Socialiste au Mexique, le Comité de l’IS sur la Cohésion Sociale, la Pauvreté et le VIH/SIDA a tenu sa première réunion à Vienne, au Parlement Autrichien le 22 mai 2009, rassemblant dirigeants et représentants des partis membres de l’IS d’Afrique, d’Amérique Latine, des Caraibes, et d’Europe (
Liste des participants) pour discuter d’un ordre du jour qui s’est concentré sur «
La lutte contre la pauvreté en temps de crise économique » et sur la «
Cohésion Sociale : une priorité social-démocrate dans la lutte pour une société équitable ».
La réunion a été ouverte par le Secrétaire General de l’IS, Luis Ayala, qui a souligné la nature globale des questions qui devaient être discutées, aucun problème en soi dans le monde d’aujourd’hui ne pouvait être traité de façon isolée. La large famille politique qu’est l’Internationale Socialiste a globalisé la social-démocratie, a-t-il déclaré, et nous avons toutes les raisons d’être ambitieux dans nos buts, pressant en avant pour traiter les questions fondamentales de la pauvreté et de la cohésion sociale, ainsi que le VIH/SIDA, alors que nous travaillons pour un nouveau cadre international pour faire face à tous les défis majeurs de l’ordre du jour global, et afin d’être cohérents dans nos engagements pour la démocratie et une société d'espoir, plus inclusive et équitable.
Barbara Prammer, Présidente du Comité et Présidente du Parlement Autrichien, du Parti Social-démocrate d’Autriche, a chaleureusement accueilli les participants. Parlant des crises qu’affronte aujourd’hui le monde, elle a souligné que la pauvreté et la cohésion sociale n’affecteraient pas seulement les pays en développement mais aussi les pays développés. Ce n’était pas une question pour un pays ou une région, a-t-elle déclaré, c’était un problème international. Toutes les mesures pour stimuler l’économie étaient nécessaires, mais elles ne devraient pas être une fin en soi, et de sérieuses questions demeurent comme de savoir qui devraient bénéficier de nouveaux fonds, qui devraient être mis a l’écart, les genres seraient-ils adéquatement reflétés, quel serait le rôle du marché et quelles limites devraient être établies.
Après un aperçu du travail à mener dans la période à venir, le Comité a unanimement élu Kwabena Adjei, Président du Congrès Démocratique National du Ghana, comme son Vice-Président.
Le Comité a tenu des discussions en profondeur sur les principaux thèmes de la réunion, le premier étant : « lutter contre la pauvreté dans une période de crise économique » a été introduit par Maria João Rodrigues de l’Institut pour les Etudes Stratégiques et Internationales de Lisbonne, qui a traité des problèmes qui apparaissent avec les crises financières et économiques, concluant que la priorité devrait être donnée à la création d’emplois nouveaux, l’amélioration de l’éducation et de la formation, la protection de travailleurs dans l’économie informelle, et à une nouvelle donne globale dont les dispositions incluraient une régulation adéquate, des accords pour le commerce équitable, des mesures pour maîtriser le changement climatique et un engagement pour le travail décent.
Introduisant le deuxième thème, "Cohésion sociale : une priorité social-démocrate dans la lutte pour une société équitable", Victor Benoit, leader du Parti Fusion des Sociaux-démocrates Haïtiens et Vice-Président de l’Internationale Socialiste a décrit en détail la situation dramatique et sérieuse dont fait face Haïti, comme étant un cas d’étude dans le besoin de résoudre les problèmes interdépendants de la pauvreté, de la discrimination et de la maladie, spécialement le VIH/SIDA, comme un pré-requis pour atteindre la cohésion sociale. Il a mis en avant les femmes qui sont particulièrement vulnérables dans tous ces domaines et a mis l’accent sur l’importance d’à la fois la dimension internationale et celle de la démocratie politique, sans quoi la cohésion sociale ne peut pas exister.
Dans les riches et larges débats dans lesquels les participants ont partagé leurs diverses expériences et points de vue, un nombre d’inquiétudes communes et de questions apparaissent, y compris le besoin pour que l'Etat prenne un rôle actif dans la lutte contre la crise actuelle, l’investissement en travail, la santé, le logement abordable et l’éducation, l’action internationale dans le domaine du développement et du commerce, la réforme des institutions internationales et le rôle important des syndicats. La situation des migrants et le rôle des femmes étaient aussi soulignés dans les thèmes de préoccupation. Tous les participants se sont accordés sur le fait que la maîtrise de la pauvreté, la cohésion sociale et le VIH/SIDA était au cœur des valeurs social-démocrates qui placent les êtres humains au centre de l’ordre du jour du développement. Ils se sont aussi accordés que pour surmonter ces défis, un haut niveau de démocratie représentative et participative était nécessaire dans à la fois les pays développés et en développement ainsi qu’une solidarité et une coopération internationale constante. A la fin de la réunion, la Présidente a observé que chaque crise offrait une opportunité et qu’il était important que nous, en tant que sociaux-démocrates, nous nous y mesurions. Dans ses prochaines réunions, le Comité aura pour but de se concentrer sur des situations et des pays spécifiques, rassemblant leurs expériences et propositions en traitant des questions sur notre ordre du jour, et discuter de mesures concrètes.
Concernant son programme de travail, le Comité a convenu que la prochaine réunion se tiendrait à Accra, au Ghana, et la suivante devrait prendre place à Vienne avant la XVIII Conférence Internationale sur le SIDA (SIDA 2010) prévue à Vienne pour les 18-23 juillet 2010.
Activités apparentées
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