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UIP

L’IS lors de la 131e Assemblée de l’UIP

12-16 octobre 2014

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Latifa Perry



L’Internationale Socialiste a assisté à la 131e Assemblée de l’Union Inter-Parlementaire, qui a eu lieu à Genève du 12 au 16 octobre 2014. Durant cet événement, l’IS a tenu sa réunion régulière rassemblant des Parlementaires appartenant aux partis membres de l’IS qui étaient présents à l’Assemblée, et des invitées.

À cette occasion, la réunion de l’IS a rassemblé des parlementaires et des représentants d’Afrique du Sud, d’Angola, de Bosnie, du Cap Vert, de Chypre, du Costa Rica, d’El Salvador, d’Espagne, d’Éthiopie, de Guinée Bissau, de Haïti, d’Iraq, du Mali, de Malte, de Namibie, du Niger, du Pakistan, de Palestine, du Pérou, de la République Dominicaine, du Royaume Uni, du Sahara Occidental, du Venezuela, du Fonds Mondial (de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme), du Parlement Latino-américain, et du PNND (Parlementaires pour la Non-prolifération Nucléaire et le Désarmement). La réunion a été présidée par le Secrétaire Général de l’IS, Luis Ayala.

La réunion a débuté en prenant quelques instants pour remercier tout spécialement le Président sortant de l’UIP, Abdulwahad Radi, qui avait été convié à se joindre à ce rassemblement pour son ouverture. Le Secrétaire Général de l’IS a exprimé la gratitude et la reconnaissance de tous les participants et de notre mouvement, pour sa contribution fructueuse en tant que Président de l’UIP. Radi a remercié tous les participants de leur coopération durant son mandat à la tête de l’organisation.

Les discussions de la réunion ont compris un échange de points de vue sur les thèmes principaux devant être abordés par la 131e Assemblée, l’élection du nouveau Président ou Présidente de l’UIP, un aperçu des menaces pesant actuellement sur la paix et la sécurité internationales et la réponse social-démocrate à ces menaces, ainsi que les contributions sur certaines questions de préoccupation national.

Concernant le premier thème à l’ordre du jour, un nombre participants ont exprimé leur déception quant au choix du point d’urgence à l’ordre du jour de l’UIP. Bien que partageant les préoccupations quant au fait que l’Ébola constitue un problème majeur d’envergure mondiale, ils ont rappelé qu’il s’agissait d’un sujet sur lequel il existe un vaste consensus, alors que la question plus controversée du terrorisme avait été rejetée par l’Assemblée. La délégation Irakienne en particulier était déçue de ne pas avoir eu l’occasion d’expliquer ce qui se passait dans son pays relativement à ISIS. D’autres délégués ont exprimé leur inquiétude quant au fait que lors de ces assemblées de l’UIP, on pouvait noter une tendance croissante à éviter les débats sur les questions les plus sensibles, et ont rappelé comment il avait été impossible lors de la réunion précédente d’inclure un débat sur l’Ukraine, et que cette fois-ci, il n’y aurait aucune discussion sur la Syrie, l’Iraq ou la Palestine. Le Secrétaire Général de l’IS a proposé de faire une déclaration sur le terrorisme après la présente réunion, qui s’appuierait sur les déclarations antérieures du Conseil et du Présidium de l’IS, en y ajoutant l’élément de Kobané et du combat valeureux des kurdes pour défendre cette ville.

L’importance de la dimension idéologique de ces réunions de l’IS a été encore une fois soulignée et saluée, compte tenu que dans l’UIP, les intérêts géographiques semblaient prédominer. Il a aussi été espéré que les déclarations de l’IS lors des réunions de l’UIP pourraient contribuer à façonner les politiques nationales élaborées par les parlementaires dans leurs pays respectifs.

Des opinions ont été échangées à propos de l’élection du nouveau Président ou nouvelle Présidente de l’UIP, et une grande variété d’opinions ont été exprimées sur les différents candidats, certaines étant fondées sur le sexe, d’autres sur des ententes par des groupes géopolitiques et d’autres, sur des considérations politiques.

Concernant la situation en Iraq, il a été fait état de la situation extrêmement difficile sur le terrain et de l’effet que cela avait sur les citoyens, et en particulier sur les minorités désespérées qui étaient victimes de la brutalité d’ISIS. Très peu d’aide humanitaire avait été reçue et le gouvernement central n’avait pas encore adopté le budget fédéral. Mosul, la deuxième ville du pays après Bagdad, et le seul point d’accès direct avec la Syrie, était totalement occupée par ISIS. La ville de Ramadi, son seul poste frontalier avec la Jordanie, était en ce moment à 80 % environ sous le contrôle d’ISIS, dont les forces n’étaient désormais qu’à 20 km de Bagdad. L’aide internationale était nécessaire, mais il a été signalé qu’il y avait un manque de compréhension par rapport à la stratégie de bombardement de la coalition.

En ce qui concerne le Sahel, il a été souligné que la situation en Libye était cruciale pour la stabilité de l’ensemble du Sahel, et que toute la communauté internationale devait en tenir compte. Il a été avancé que la Libye était devenue un sanctuaire pour les trafiquants de drogue et que la région frontalière entre le Niger et le Nigeria servait de refuge à Boko Haram. L’Occident a été pointé du doigt pour avoir été à l’origine de la crise actuelle en Libye et il était nécessaire d’agir pour lutter contre les trafiquants de drogues et l’état fictif que certaines personnes essayaient d’établir. Concernant la situation au nord du Mali, il a aussi été souligné que les Touaregs n’étaient pas tous impliqués dans le MNLA, et que dans la lutte pour résoudre la situation difficile dans le nord du pays le soutien de l’Internationale Socialiste au gouvernement de Bamako était très important.

Les délégués palestiniens ont fait état de la situation à Gaza. Tout était mis en œuvre pour que le gouvernement d’unité puisse œuvrer efficacement et pour le bénéfice du peuple palestinien. Dans ce sens, malgré les efforts de plusieurs pays dans la région pour faire obstacle à ce processus, ils avaient aussi réussi à former une délégation contenant toutes les secteurs en vue de négocier un cessez le feu avec Israël. Il a été souligné que le principal problème devant être résolu était l’occupation en elle-même, car sans cela, il ne pourrait pas y avoir de paix. Ils ont lancé un appel pour que la communauté internationale redouble d’efforts pour établir un calendrier visant à mettre fin à l’occupation qui était aussi jugée comme étant cause du terrorisme. Les développements récents dans certains pays de l’UE en faveur de la reconnaissance de l’État Palestinien ont été saluées comme étant un pas important pour accroître le nombre des 134 pays qui l’avaient déjà fait.

La réunion a également entendu la façon dont Malte a continué d’être touchée par les flux de migrants dans la mer Méditerranée, et il a été souligné qu’il s’agissait là d’un problème international et qui devait donc être résolu à l’échelle internationale. La proximité de Malte avec la Lybie a également été mise en avant et des préoccupations ont été exprimées quant au fait que, même si la présence d’ISIS en Iraq et en Libye faisait l’objet de bien des débats, l’instabilité en Libye rendait également cette région très vulnérable aux risques posés par les extrémistes.

Il y avait aussi une contribution du participant le plus jeune de l’Assemblée de l’UIP, un membre de la Ligue de la Jeunesse namibienne, qui a fait remarquer le fait que trop souvent, les jeunes servaient de boucs émissaires aussi bien aux gouvernements qu’aux groupes terroristes. Il a été souligné que la protection des jeunes était reléguée au second rang des intérêts politiques, et qu’une plus grande priorité devrait être accordée au combat contre la traite aux fins d’exploitation sexuelle et l’exploitation des mineurs. L’importance pour les états de garantir une présence militaire et des services de renseignements a également été mise en avant, car les états militairement faibles étaient vulnérables aux attaques terroristes.

En conclusion de la réunion, le Secrétaire Général de l’IS a déclaré qu’en tant que socialistes et progressistes, nous défendons les droits et les libertés, sans lesquels les conflits seraient permanents. Nous devons aussi nous battre pour défendre la paix, et résister et venir à bout du terrorisme, partout où il se manifeste. Faisant référence à la question des migrations, il a déclaré que nous faisions tous partie de la même économie mondiale et que cela constituait un exemple du fait que les problèmes ne pouvaient pas être résolus de façon isolée, et qu’à ce titre, notre Internationale continuerait à rassembler les parties concernées venant de tous les continents en vue de résoudre conjointement les problèmes majeurs auxquels nous devons faire face.


 
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